Face à une direction obtuse sur les augmentations salariales, les salarié-es resteront uni-es.

Depuis le 12 mai, toutes les organisations syndicales avaient gelé leur participation aux négociations sur l’intergénérationnel (entre autres les dispositifs de départ à la retraite), la GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) et la négociation salariale (NAO), après les premières propositions de mesures salariales de la direction qualifiées unanimement « d’indécentes ». À ce jour, 24 juin 2021, malgré plusieurs discussions, la direction n’a pas répondu à l’attente de propositions de mesures salariales 2021 pour tous les salarié-es en rapport avec les résultats financiers 2020 et leur investissement exceptionnel sur la période. Aussi SUD, comme la majorité des syndicats, continue à suspendre leur participation à la NAO.

Depuis le 12 mai, toutes les organisations syndicales avaient gelé leur participation aux négociations sur l’intergénérationnel (entre autres les dispositifs de départ à la retraite), la GPEC (gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences) et la négociation salariale (NAO), après les premières propositions de mesures salariales de la direction qualifiées unanimement « d’indécentes ». À ce jour, 24 juin 2021, malgré plusieurs discussions, la direction n’a pas répondu à l’attente de propositions de mesures salariales 2021 pour tous les salarié-es en rapport avec les résultats financiers 2020 et leur investissement exceptionnel sur la période. Aussi SUD, comme la majorité des syndicats, continue à suspendre leur participation à la NAO.

Pour SUD, le courrier à la Direction signé par 8 syndicats est explicite. Elle doit ouvrir les yeux et prendre en compte le fait que la suspension des négociations et le boycott de différentes instances naissent de la proposition d’augmentation miséreuse à 1%.
Le pire peut-être dans cette proposition, au-delà de son niveau, c’est d’avoir été confirmée lors de la 2ème séance, alors que la direction avait proposé pas moins de 6 séances de négociation, hors séance de bilan du 14 avril ! De quoi allions-nous parler pendant toutes les autres séances dès lors que la direction avait abattu son jeu dès la 1ère ?
Nous avons noté que le DRH Groupe avait reconnu une « maladresse » dans cette stratégie de négociation. N’était-ce pas une feinte pour masquer un mandat très bas volontairement, en vue d’accélérer une décision unilatérale, sur la base d’un budget minimaliste ?

Nous n’accordons plus aucune crédibilité ni sincérité aux éléments de langage qui ont justifié la 2ème proposition à 1,6%, sans qu’aucune organisation syndicale n’ait siégé en négociation, soi-disant calée sur les tendances observées dans des entreprises comparables.
Au-delà des mesures salariales dont SUD attend une sérieuse amélioration, comme 15 000 signataires de la pétition unitaire, cette situation met en évidence une profonde exaspération des organisations syndicales, représentant-es du personnel et militant-es dans les interactions avec les directions d’Orange, à tous les niveaux d’instances et de négociation.

SUD constate que les organisations syndicales qui portent légitimement la voix des salarié-es ne sont plus réduites qu’à un rôle d’enregistrement ou d’accompagnement plus ou moins consenti des propositions unilatéralistes de la direction sur tous les sujets. SUD a déploré aussi plusieurs fois la décorrélation entre l’économie réelle de l’entreprise et comment les salarié-e-s s’y retrouvent ; cette façon que la Direction a, en maintenant des objectifs financiers élevés pour servir de gras dividendes, d’utiliser les salaires et la promotion comme variables d’ajustement.

Donc, pour SUD, les conditions du retour d’une éventuelle confiance passent par des propositions conséquentes sur un réel partage des richesses produites par les salarié-es et imposent un renforcement effectif de la démocratie sociale dans l’entreprise.

Les propositions irrecevables sur les NAO, le manque d’ambition dans la perspective d’emploi, les rapports de plus en plus alarmants des Services de Santé au Travail, les multiples réorganisations, restructurations (AD, SCO, UAT, UI, DEF), filialisations, sans tenir compte de l’avis des salarié-es et de leurs représentant-es, nous dirigent tout droit vers la désagrégation. La direction doit sans délai sortir du déni de prise en compte des revendications tant nationales que locales des salarié-es et participer à la construction de la démocratie dans l’entreprise.