La lettre de la fédération Sud N°21

- Édito : Pour les droits et la justice sociale
- Sud à Orange : Stop à la fermeture des boutiques, grève à Béziers Polygone
- Secteur Postal : Plus de 100 jours pour les grévistes de La Poste à Dreuilhe/Lavelanet (Ariège)
- Prestataires de services : La colère monte, la bande organisée a allumé la mèche !
- Numérique : Le calcul de risque, cette « révolution industrielle » de l’administration publique produite à notre insu
- Économie : Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise »
- Société : L’homosexualité aujourd’hui, banal, quasi normal, mais pas encore égal
- Justice : Main arrachée d’un gilet jaune, la justice siffle la gendarmerie
- Genre : Cliché, les femmes mangent-elles vraiment plus de yaourts et les hommes plus de viande rouge ?
- Des chiffres et des maux : Les milliardaires français ont-ils augmenté leur capital de 55 % ?

Édito : Pour les droits et la justice sociale

Plusieurs organisations syndicales, dont SUD, réunies le 1er juillet affirment que la solution à la crise sanitaire et la reprise d’activité ne peuvent se faire sans les travailleurs et travailleuses du public et du privé. La situation sanitaire ne peut et ne doit pas être utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié.es dans tous les domaines : emplois, conditions et temps de travail, salaires, sécurité sociale, retraites et assurance-chômage en particulier. Les organisations syndicales affirment leur détermination et entendent lancer un avertissement au gouvernement et au patronat. Elles sont prêtes et déterminées à appeler à la mobilisation interprofessionnelle la plus large, y compris par la grève, avec l’ensemble des travailleurs et travailleuses, des jeunes et des retraité.es qui se battent et agissent justement pour leurs droits et la justice sociale.
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Sud à Orange : Stop à la fermeture des boutiques, grève à Béziers Polygone

En 10 ans, la moitié des boutiques ont disparu. La direction a fermé 11 boutiques en 2020 et compte en fermer 32 en 2021 ! Les salarié-es titulaires de la boutique de Béziers Polygone sont en grève illimitée depuis le 24 juin dernier pour empêcher la fermeture de leur boutique ; ils luttent dans leur ville pour le maintien de l’emploi, la création de postes en back-office et contre la fermeture et la filialisation des boutiques à répétition. Une petite vidéo de l’envahissement de la boutique fin de semaine dernière

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Dernière minute, la lutte paye, un protocole d’accord enfin trouvé suite à la lutte et la grève reconductible des vendeur-euses de la boutique de Béziers

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Souffrance des salarié-es en Caraïbes-Guyane : s’ajoutant à la baisse des effectifs conjuguée à des réorganisations sauvages, un programme d’éradication est mis en œuvre avec d’autres méthodes qui entraînent décès, AVC et autres maux irréversibles.

Dans la vision du développement de nos territoires, il est ni admissible, ni concevable que les salarié-es des Caraïbes et de la Guyane soient sacrifié-es par un petit nombre installé temporairement dans les pays ultra-marins non pour défendre une « vraie stratégie commerciale » de l’entreprise mais pour satisfaire leur ego à travers des projets de réorganisation et leurs intérêts particuliers, dont leur promotion. Nous ne comptons plus les allusions et les remarques désobligeantes voire méprisantes de la direction à l’encontre des salarié-es.
Il n’est donc pas étonnant que ces attitudes se retrouvent dans l’ensemble des directions qui constituent la DOAG (Direction Opérationnelle Antilles-Guyane). Les incidents récents constatés en Martinique dans une autre multinationale du secteur des assurances, doivent amener de façon impérieuse la direction à prendre des dispositions immédiates pour faire cesser ces agissements qu’on pourrait qualifier de coloniaux voire racistes.


Secteur Postal : Plus de 100 jours pour les grévistes de La Poste à Dreuilhe/Lavelanet (Ariège)
Depuis le 25 mars, les factrices et facteurs sont en grève illimitée sur la plateforme courrier qui dessert le Pays d’Olmes et le Mirapicien et ce, contre la réorganisation de la distribution et des bureaux. Le combat de ces camarades est exemplaire par ses objectifs et sa forme. Il s’agit de défendre le service public avec des tournées assurant une meilleure distribution aux usagers et avec des bureaux ouverts plus largement et offrant un maximum de services de qualité.

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Prestataires de services : La colère monte, la bande organisée a allumé la mèche !

Les négociations salariales 2021 viennent de se terminer au niveau de la convention collective avec une belle démonstration d’arrogance de nos patrons. Ils ont tout refusé ; aidé par la passivité du syndicat majoritaire. Donc pas d’augmentation et pas de mobilisation… Le refus de partager, même les miettes, d’un côté et la résignation, de l’autre, condamnent plus de 100 000 salarié-es au SMIC à vie !!! À SUD on ne croit qu’à la force collective des salarié-es. Peu à peu on va se remettre à gagner ! On ne se résigne pas, on continuera à se battre seul s’il le faut. Ensemble… toutes et tous ensemble. Personne ne peut nous canaliser ! Ici c’est SUD... et on est clair on ira la chercher cette augmentation.

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Numérique : Le calcul de risque, cette « révolution industrielle » de l’administration publique produite à notre insu

Avec "Contrôler les assistés, genèses et usages d’un mot d’ordre" (Raisons d’agir, 2021), le sociologue Vincent Dubois signe une somme très complète et très riche. Le livre permet de prendre la mesure de l’évolution des transformations numériques et souligne le rôle fondamental de l’intégration de la fouille de données, du croisement des fichiers et d’une rationalisation numérique qui produisent une répression plus sévère et plus forte des assistés. Il met en évidence également combien l’analyse automatisée a épousé le modèle managérial, politique, économique et idéologique libéral. Il pointe combien la raison statistique a été mise au service de la raison idéologique du contrôle au détriment de l’aide, du conseil, de l’assistance… La fouille de données se pare des atours d’une neutralité statistique et mobilise des techniques relativement complexes. Cette technicité permet de laisser de côté l’approfondissement des débats sur leurs usages ou leurs limites. Les administrations (mais on peut étendre le constat aux entreprises privées, comme la banque ou l’assurance par exemple) sont peu enclines à dévoiler les fonctionnements de leurs algorithmes, comme on le constate avec Parcoursup. Pourtant, il y a là un vrai enjeu démocratique.

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Économie : Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise »

À Paris, ce samedi 3 juillet 2021, Attac a déployé une banderole géante sur le siège de LVMH où l’on peut lire « Le Gang des Profiteurs - Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise ». L’objectif : dénoncer l’enrichissement indécent des milliardaires pendant la crise sanitaire, avec la complicité du gouvernement, particulièrement celui de Bernard Arnault, troisième fortune mondiale. D’autres activistes ont projeté de la gouache noire sur les vitrines de la Samaritaine et ont déployé des banderoles à l’effigie du milliardaire.
https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/action-attac-deploie-une-banderole-geante-denoncant-les-profiteurs-de-la-crise

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Société : L’homosexualité aujourd’hui, banal, quasi normal, mais pas encore égal

S’il y a progrès dans l’acceptation de l’homosexualité́, comment le mesurer et comment le caractériser ? Comment rendre compte de cette contradiction d’une vie désormais possible « hors du placard », mais qui reste sous domination hétérosexuelle ? Aujourd’hui, l’hétérosexualité́ reste un modèle dominant, un mode de vie valorisé, une institution sociale organisant de fait la vie intime et la vie publique, les désirs et les pratiques. C’est bien ce système de domination qui résiste et se recompose à travers la gayfriendliness, qu’on ne saurait pour autant réduire (pour la disqualifier) à une ruse de la raison de classe.

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Justice : Main arrachée d’un gilet jaune, la justice siffle la gendarmerie

Lors d’une manifestation devant l’Assemblée nationale, en 2019, Sebastien Maillet a vu sa main arrachée par une grenade de la gendarmerie. Pour la justice, le lancer de la GLI-F4 était ni nécessaire ni proportionné. Il y a faute de l’État. Cette décision constitue une véritable victoire alors que l’instruction n’est pas terminée. Emmanuel Macron, interpellé sur les mutilés parmi les manifestants, déclarait : « Ne parlez pas de violences policières ni de répression, ces mots sont inacceptables dans un état de droit ». Désavouant le président de la République, la justice prend dorénavant conscience que la question des violences policières a pris une ampleur démocratique. On a de plus en plus d’instructions qui aboutissent, de poursuites à l’encontre de policiers et, maintenant, d’indemnisations. Comme pour Jérôme Rodriguez, éborgné place de la Bastille, ou Gwendal Leroy, idem, à Rennes, et une dizaine d’autres.

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Genre : Cliché, les femmes mangent-elles vraiment plus de yaourts et les hommes plus de viande rouge ?

Des aliments minceur vs les piles de barbaque, le patriarcat sévit aussi dans nos assiettes. Femmes et hommes n’ont pas les mêmes régimes, sous l’effet de nos socialisations. Les normes de genre déterminent nos goûts.

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Des chiffres et des maux : Les milliardaires français ont-ils augmenté leur capital de 55 % ?

Faux .... .... .... Le classement de Forbes montre que cette hausse est plus importante encore !

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