L’info SUD N°46 - Aout 2021 - UPR Nord Est

UPR Nord Est, une UPR pas comme les autres, SDIT le pire est à venir, Totem, SUD n’a pas signé, Des bénéfices record en 2020, Vous ne volerez pas nos retraites, Vaincre le virus, Orange sacrifie le pouvoir d’achat de ses salariés. Tract : Orange doit entendre la voix des salariés

UPR Nord Est, une UPR pas comme les autres.

Orange a mis en place son accord télétravail dès 2009. Avec un certain nombre de salariés en situation de télétravail occasionnel et régulier avant la COVID.
Depuis, le télétravail s’est imposé à tous comme une mesure de prévention organisationnelle, une aubaine pour l’entreprise qui a fait de substantielles économies.
Aujourd’hui, les demandes de télétravail régulier sont nombreuses, mais aussi nombreuses a être refusées. Contrairement à d’autres UPR et malgré l’accord en vigueur, l’UPR Nord Est refuse cas y systématiquement les demandes pour 3 jours réguliers pour des raisons discutables.
Nous souhaitons rappeler que dans le cadre de l’accord en vigueur, le télétravail est un droit.
À l’heure où Orange siffle le retour sur site, l’entreprise en profite pour inventer de nouvelles règles au mépris de l’accord qu’elle a elle-même signé.
Pour SUD il ne peut y avoir une différence de gestion RH pour les salariés d’une UPR a l’autre, quelle que soit la formule demandée.
Pour toute nouvelle demande de télétravail, nous vous invitons a échanger avec votre manager mais aussi a déposer en parallèle une demande dans ANOO ; et ce, quel que soit l’issue de l’échange.
Les refus que vous nous avez remonté, ceux que vous nous remonterez, permettront à SUD d’interpeller la DRH groupe sur le traitement des salariés au sein de notre UPR.

SDIT le pire est à venir

Les projets immobiliers se succèdent à marche forcée, quand auparavant l’un chassait l’autre, aujourd’hui ils se superposent tant et si bien que vos élus CSE DTSI sont noyés sous les dossiers, de plus ceux-ci nous sont souvent donnés au dernier moment.
Notre périmètre est loin d’être en reste : à Valenciennes avec la libération du site de Pasteur, à Belfort le regroupement des salariés UI, DISU et UPR sur le site de Sophie Germain, les salariés de l’UI / UPR basés à Illzach regroupés sur le site de Mulhouse Europe, à Metz l’optimisation des surfaces des sites de Porte Des Allemands, Arsenal, Sablon avec en vue la libération d’un de ces sites (540 salariés) ainsi que sur Reims, pour les sites de Murigny, Bezannes et Pont Assy (240 salariés) .

Mais aussi pour 2023, le News Nancy :

Avec en première phase le regroupement des sites de Vandoeuvre et de Saint Georges (250 personnes) dans ce nouveau bâtiment. Dans un second temps les collègues de St Max seront à leurs tour rapatriés sur ce nouveau site . Il hébergera à terme un peu moins de 500 salariés.
Le projet tel qu’il nous a été présenté soulève encore à ce stade de nombreuses interrogations et inquiétudes. Quid de l’environnement sur ce bâtiment qui sera construit sur une ancienne zone industrielle, zone qui a fait l’objet d’importantes opérations de démolition et de remblais. Remblais de si mauvaise qualité qu’il a entraîné une importante pollution de la totalité de la ZAC. (Malgré nos demandes, l’étude de pollution du sol n’a toujours pas été fourni par le promoteur….)
Ce projet qui présente une insuffisance de places de parking, une capacité d’accueil du RIE limitée. L’impact sur les temps de trajet, les espaces de travail, la qualité de vie au travail etc. ont-ils étaient réellement pris en compte ?
Une direction de l’immobilier si souveraine et pressée, qu’elle en oublie de prendre en compte les spécificités et contraintes des métiers, qui de fait exclue du projet certaines équipes UPR et DISU par le manque de locaux ou d’équipements adaptés.

Mais aussi… sur la métropole Lilloise

Avec la libération du site de Villeneuve d’Ascq Cimaise, le transfert des salariés vers Orange Grand Stade, site qui héberge déjà 1150 salariés et qui devrait accueillir dans une seconde phase le personnel de VAFO, Hellemmes, Bleuets et Boitelle. Et tout ça avec une capacité d’accueil du RIE de 700 couverts jour.
Les adeptes de free setting et du Flex office seront aux anges ces prochaines années, les autres un peu moins. Comme beaucoup de projet SDIT, ces projets nous sont vendus comme la solution miracle, la réalité en sera certainement tout autre… La direction s’occupe de tout… soyez rassurés.
S’il est indéniable que la gestion d’une entreprise nécessite une rigueur absolue et qu’entretenir des surfaces vides est un non-sens économique auquel SUD ne saurait s’opposer. Par contre ajouter des risques routiers et de la souffrance psychologique aux agents qui sortent d’une période douloureuse et traumatisante, en supprimant de petits espaces pour de petits profits, qu’il faut mettre en face des nouveaux coûts engendrés. Arracher des agents de leur résidence de travail à quelques mois, années de la retraite nous nous y opposons fermement.
Sud est prêt à accompagner toute évolution pour peu qu’elle soit collective, profitable et respectueuse de tous, dans une véritable concertation mais pas avec des plannings démentiels planifiés à l’avance sur lesquels nous n’avons aucune prise.

Des bénéfices record en 2020, des augmentations de misère en 2021

Malgré près de 15000 signataires d’une pétition unitaire réclamant des mesures salariales à la hauteur des bénéfices record (5Mds€ !) en 2020 et un boycott unitaire de plusieurs négociations, Orange procède pour la 2ème année consécutive à une décision unilatérale – Un budget (1,8%) aussi indigne qu’en 2020, Orange réussit en outre à privilégier sa politique financière de transformation de l’entreprise au détriment des salaires – SUD, CFDT, CGT et FOcom ont dénoncé sans ménagement la loyauté de la négociation dans le procès-verbal de désaccord – Mais les dirigeants peuvent toujours compter sur le fan-club de Stéphane Richard et de la DG pour les soutenir…

Augmentations : pas grand-chose pour les non-cadres, encore moins pour les cadres

La direction d’Orange se donne bonne conscience avec des augmentations minimums jusqu’à un salaire de 80k€, mais continue de creuser les écarts de salaires avec des budgets managériaux chez les cadres ou chez les débutants. L’augmentation garantie des non-cadres de droit privé (0,8%) ou fonctionnaires (0,3%) et des cadres (0,5% jusqu’à 80k€), ne couvre même pas l’inflation prévisionnelle de 1,5% (projection IPCH juin 2021 de la Banque de France) et se situe en-dessous de l’augmentation du SMIC (0,99%) au 1er janvier, c’est honteux !
Enfin, l’efficacité des mesures seuils sur les bas salaires reste à démontrer, les salaires au-dessus des seuils bénéficiant souvent d’augmentations individuelles plus importantes !
SUD a défendu le cloisonnement des budgets de promotion par genre. Evidemment, la direction n’en veut pas pour pouvoir continuer à utiliser les lignes budgétaires sans tenir compte de leur objet !

Égalité professionnelle : toujours les mêmes voeux pieux


Le budget égalité professionnelle reste identique à 2020. Hélas, on le constate dans tous les périmètres,
malgré les promesses de pilotage serré réitérées depuis des années, il sert plus à compenser la
discrimination systémique des femmes sur la promotion qu’à en promouvoir plus.
SUD a défendu le cloisonnement des budgets de promotion par genre. Évidemment, la direction n’en veut
pas pour pouvoir continuer à utiliser les lignes budgétaires sans tenir compte de leur objet !

21% du budget de reconnaissance pour accompagner la mobilité !

Le budget de reconnaissance et de promotion passe à 0,7% au lieu de 0,6% en 2020. Mais 0,15% sont prévus pour accompagner les mobilités individuelles, celles qui permettent à la direction de dérouler ses programmes de transformation et d’économies au détriment de l’emploi et des salaires !
Pour SUD, c’est inacceptable d’accompagner les mobilités en prélevant sur le budget de reconnaissance.
Des milliers de collègues attendent leurs mesures de reconnaissance ! Et à la fin 2020, il restait plus de 20000 salarié-e-s sans promotion depuis plus de 10 ans !

Un premier voile levé sur « 144 Anonymous » rattachés au COMEX

Sur insistance des organisations syndicales, la direction a dû renvoyer un bilan salarial 2020 incluant 144 cadres bandes G « Anonymous » tels que SUD les appelle, gérés hors SI RH pour des raisons de « sécurité et de confidentialité ». Des barbouzes ou activités dangereuses à Orange sous l’égide du COMEX ? Sur quels métiers et rattachés à quelles directions ? On ne sait pas. Mais SUD a pu reconstituer l’augmentation.
Ils ont ainsi été augmentés 3,4 fois plus que leurs collègues de la bande G et 2,6 fois plus que tous les autres cadres d’Orange ! Tout cela sur le même budget salarial et sur des hauts salaires tenus secrets !
SUD le dénonce depuis longtemps, le fossé se creuse entre top management et employés et cadres d’Orange.
Salaires des mandataires sociaux jusqu’à 30 fois le salaire moyen, 800 ou 1600 actions gratuites attribuées réservées aux Leaders&Exécutifs en 2021, CODIR à la fois décideurs et bénéficiaires des réorganisations et des mesures ARCQ, augmentations des « Anonymous »…, les signaux alarmants d’une captation par un petit nombre de gens des richesses créées par tous et toutes se multiplient.
SUD et de nombreux autres syndicats appelleront prochainement tous les salariés à une journée de mobilisation à Orange sur les salaires, sur les conditions de travail, l’emploi et la charge de travail !

Totem, SUD n’a pas signé

Face aux manipulations et au chantage de la Direction, 3 OS ont cédé et signé l’accord concernant le transfert des salariés Orange vers la filiale Totem. Cette posture n’a pas de sens, ne profite en aucun cas aux collègues concernés.
Cette négociation qui n’en a que le nom, n’a pas permis d’obtenir de réels garanties pour les salariés. Aveuglés par le chèque que la direction est prête à lâcher, certaines OS ont oublié l’aspect social, et humain du projet. Qu’en sera-t-il si les collègues souhaitent revenir chez Orange, dans quelles conditions, sur quel site. Qu’en sera-t-il quand cette filiale ouvrira son capital et, que les salariés après voir transmis leurs compétences aux "externes" ne seront à nouveau plus, qu’une variable d’ajustement ? même si notre UPR n’est que peu touchée par cette filialisation, qu’en sera-t-il de nos collègues des autres UPR ne voulant pas suivre Totem et des conditions d’affectation sur une autre activité de remplacement ?
Car ne l’oublions pas, la création de Totem, c’est uniquement et toujours une affaire d’argent pour cette petite poignet dit « d’élites » de notre société capitaliste.

SUD PTT réaffirme sa ferme opposition à la politique de démantèlement de l’entreprise Orange

Notamment par la destruction massive des emplois, la filialisation de ses infrastructures réseaux, les transferts d’activités opérés vers des filiales comme Orange Concessions, Tower Co, le recours accru à la sous-traitance, les réorganisations de services, les fermetures de ses boutiques par dizaines… Le PDG d’Orange, après avoir liquidé des dizaines de milliers de postes depuis le début de sa gouvernance, s’applique à suivre la feuille de route toute tracée pour cette entreprise du CAC 40, conduisant la « phase industrielle » de l’évolution macabre d’Orange, avec l’objectif d’une économie d’1milliard d’€ d’ici 2023.
Celui-ci n’a eu de cesse de continuer de dérouler ses projets sans tenir compte du contexte de la crise sanitaire et sans tenir compte de l’avis et des alertes des représentants du personnel sur l’impact sur les conditions vie et de travail de tous ses salariés, dans un contexte indéniablement difficile et anxiogène. Cette politique de démantèlement répond uniquement à la soif indécente de profits des actionnaires et autres capitalistes, au détriment de la santé et de la vie des salariés tant d’Orange que des sous-traitants, amenés à accepter de travailler toujours plus avec toujours moins, ainsi qu’au détriment de la qualité de service qui se détériore considérablement.
SUD PTT ne laissera pas ces pilleurs en cols blancs s’emparer des richesses produites par les travailleurs.
Les ordonnances Macron ont considérablement réduit les pouvoirs des Organisations Syndicales, nous renvoyant sur beaucoup de sujet à un rôle figuratif. Nous portons votre parole sans renoncer jamais, le front syndical étant unanime désormais à s’élever contre ces cadences infernales, documentations donnée au dernier moment, suppression des moyens de préparation des instances, ce mépris affiché des représentants du personnel et de leurs prérogatives.

Vous ne volerez pas nos retraites !

Le gouvernement s’apprête à remettre le couvert sur une énième réforme des retraites en 2022, que ce soit la dernière d’un quinquennat antisocial ou la première d’un quinquennat “de prolongement”. Au passage, le pouvoir reconnaît sa défaite sur la tentative de réforme de 2019-2020 jugée “trop complexe” et impossible à mener.
C’est bien la mobilisation des travailleuses, des travailleurs et des syndicats qui a fait barrage à la contre-réforme ! Une fois de plus, on veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternative.
Que ce soit par le nombre de trimestres ou par le report de l’âge de départ, il faudrait travailler plus longtemps. La justification ? L’équilibre des comptes, la dette. Cet aveuglement idéologique se construit sur le dos de millions d’entre nous. Il conduit au désespoir social et participe au renforcement de l’extrême-droite.
SUD va combattre cette tentative de régression sociale de façon la plus unitaire possible.
À l’heure où les capitalistes continuent d’accumuler les milliards, nous disons qu’il est urgent d’imposer une autre répartition des richesses et de partager le travail. C’est la réduction du temps de travail qui pourra vaincre le chômage

Vaincre le virus, préserver nos droits et libertés,

changer le système

Vaccination et pass sanitaire

La vaccination obligatoire de certaines professions sert à cacher l’incurie du gouvernement depuis le début de la pandémie. Alors que les personnels de santé ont été exposés sans protection, sans matériel adéquat pendant de nombreux mois, c’est la culpabilisation sur la vaccination, voir le licenciement qui leurs sont imposés. Les héros et héroïnes d’hier, qui étaient sommés de travailler auprès des patients même quand ils étaient positifs au COVID, sont stigmatisés aujourd’hui !

Où sont les moyens pour le service public de santé ?

Les choix qui sont faits ne remettent toujours pas en cause les politiques néolibérales qui ont cassé l’hôpital, plus généralement le service public de santé, et mis en danger les malades et les soignants lors des premières vagues. Nous n’oublions pas les milliers de suppressions de lits pour raisons « économiques », les nombreux hôpitaux fermés, les démissions de soignants liées aux conditions de travail dégradées !

Fuite en avant anti-sociale

Dans ces circonstances où chacun ressent un épuisement plus ou moins grand, nous n’oublions pas non plus les effets économiques et dégâts humains que cela signifie, de cette pandémie qui n’en finit pas. Et c’est à ce moment que Macron nous annonce, en termes elliptiques, qu’il va continuer de dérouler sa politique de casse sociale à court ou moyen terme. Nos retraites et notre protection sociale, nos services publics (avec une énième “réorganisation” de l’État), les indemnisations des chômeuses et chômeurs... sont les cibles.

L’urgence d’une rupture et de mesures fortes

Pour l’Union syndicale Solidaires, il est vraiment temps de changer de politique, et ce système qui ne peut qu’aggraver les inégalités sociales, les catastrophes écologiques, et la répression de la population. Nous pouvons vaincre le chômage et la misère. Il y a nécessité de poser la question du partage du temps de travail, de nouveaux types de financement pour les services publics, d’un modèle de transition écologique ambitieux. Cela passe forcément par un autre partage des richesses et une rupture avec le mode de production et de consommation capitaliste.

Passons à l’action !

Dans ce contexte, l’Union syndicale Solidaires continue à construire unitairement la lutte en appelant à la convergence, en proposant nos alternatives syndicalement et dans le cadre du collectif “Plus jamais ça”. Nous n’obtiendrons rien sans nous mobiliser fortement !
Il est plus qu’urgent de changer de politique et de système, pour la justice sociale, écologique et un monde où les dominations et inégalités cessent.
L’Union syndicale appelle dès à présent à construire une rentrée sociale à la hauteur des attaques en préparation