Rentrée sociale septembre 2024

Création de valeur via le modèle matriciel ou ses « Values Streams », la direction ne remet pas en cause l’un, ne sait pas s’il y aura une date d’arrêt pour l’autre. Dans le même temps elle avoue que les contributions des « Values Streams » au business sont plus que limités… Bref, notre CODIR semble totalement et de plus en plus enlisé, sans repères. La seule boussole de la direction : la réduction des dépenses et les plans d’économies qui se succèdent de manière ininterrompue.

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Création de valeur via le modèle matriciel ou ses « Values Streams », la direction ne remet pas en cause l’un, ne sait pas s’il y aura une date d’arrêt pour l’autre. Dans le même temps elle avoue que les contributions des « Values Streams » au business sont plus que limités… Bref, notre CODIR semble totalement et de plus en plus enlisé, sans repères.

La seule boussole de la direction : la réduction des dépenses et les plans d’économies qui se succèdent de manière ininterrompue. On peut lire dans ses réponses aux élus que le CODIR se focalise quasi exclusivement sur les aspects budgétaires et la priorisation à court terme. La direction confirme également sa « stratégie » de mettre en avant les projets collaboratifs avec les pays, lire entre les lignes : la délocalisation d’activités de la France vers ceux-ci. A ce sujet, la direction avoue même ne disposer d’aucune étude sur le coût réel du transfert des activités vers les OIC…

Ce qui ne peut pas être mesuré, ne peut être géré. À quoi servent donc tous ces indicateurs dont la direction nous abreuve, qu’elle exige des salariés à longueur de journée, si cela ne sert finalement même pas à piloter sa « stratégie » d’économies.

La confusion à la tête d’INNOVATION peut également se lire au travers des termes qu’elle utilise pour noyer le poisson, voir « @scale », une de ses dernières marottes. Interrogée sur le sens exact de ce concept, l’entreprise reconnait penaude qu’il ne fait que créer de la confusion et du floue dans une période déjà fortement anxiogène.

Les salariés vont également adorer le «  data driven  », autre nouvelle marotte de nos capitaines perdus, un petit smoothie à base « d’innovation », de « responsabilisation des salariés », de « valorisation de la liberté et de l’autonomie »…

Sur un budget 2024 de 575 millions d’€, la direction se refuse à communiquer l’état de celui-ci et indique uniquement qu’il a été dépassé au 1er semestre.

Mais cela ne l’a pas empêché de confirmer son coup de rabot d’une ampleur inédite de -6,2 % : -30 millions d’€ même si des chiffres de 40 à 60 millions d’€ sont murmurés dans les couloirs adjacents aux réunions officielles.

La liste des projets à liquider dans le silence étouffant d’incitations, voire d’invitations à effectuer des mobilités massives serait toujours en cours d’élaboration, aucun calendrier des mises à mort annoncé, la seule certitude étant l’angoisse et le suspense morbide pour tous.

En contrepartie l’entreprise n’a strictement rien mise en œuvre pour prévenir les risques psychosociaux et les conséquences de cette réduction majeure de budget et d’activités sur la santé, la sécurité, et les conditions de travail.

La réalité de cette rentrée 2024 ce sont des centaines de salariés ayant passé l’été dans l’inquiétude de leur avenir professionnel, sans vision claire ni mission pour leur retour de congés.

Lors des séances du comité social et économique (CSE) extraordinaires de juillet, les Organisations Syndicales de l’accord de gestion, SUD en tête, ont exigé le strict respect des obligations légales et sociales de l’entreprise vis à vis des salariés. Il est fort regrettable que d’autres, aveuglément pro-patronales, ne suivent pas. SUD ne se satisfait pas des réponses de la direction et continu à tirer des deux mains la sonnette d’alarme contre ce que toutes les Organisations Syndicales s’accordent à dire plus ou moins ouvertement :

Nous entrons de plein fouet dans une nouvelle « Ère Lombard »