Nos valeurs

Pourquoi adhérer à SUD-PTT ?

Un syndicat est un outil créé par et pour des femmes et des hommes, au service de leurs luttes, leurs droits, leur émancipation et pour progresser socialement.

Le syndicat est un cadre pour :

  • l’organisation de ses adhérent-es (cotisations, matériels, locaux, juridique) ;
  • se former ;
  • réfléchir ensemble à des actions, des revendications, se coordonner pour réussir ;
  • se défendre, mener des actions et des luttes ;
  • inverser le rapport de force entre les possédants et les salarié-es ;
  • faire évoluer la société vers un autre modèle social ;

SUD-PTT veut contribuer à une rénovation du syndicalisme en privilégiant des méthodes d’expression, de débats et d’actions s’appuyant sur les aspirations des salarié-es.

L’action syndicale se fait avec les personnes, pas à leur place. Lutter, c’est s’émanciper, prendre conscience des rapports de force et de l’importance de la puissance collective, c’est agir ensemble pour changer la société.

L’idée générale sur laquelle s’appuient les valeurs de SUD-PTT repose sur un triple postulat :

  • le syndicat appartient aux adhérent-es ;
  • c’est à travers les adhérent-es que les salarié-e-s perçoivent le syndicat (un-e adhérent-e qui connaît son syndicat contribue à le rendre visible sur son lieu de travail);
  • ce sont les adhérent-es qui ont la connaissance et la compréhension du terrain.

SUD-PTT est un syndicat de masse, de lutte et de transformation sociale.

Une identité SUD-PTT

La fédération des syndicats PTT Solidaires, Unitaires et Démocratiques a pour fonction première la défense des intérêts matériels et moraux individuels et collectifs des salarié-es de son champ de syndicalisation. À cet effet, elle assure :

  • par une seule organisation fédérée, la défense la plus large des intérêts des salarié-es et de la population ;
  • au travers de l’activité de ses adhérent-es, de ses mandaté-es et de ses élu-es, la défense des personnels sanctionnés ou lésés à titre individuel ou collectif ;
  • l’information du personnel sur ses droits ainsi que sur la politique des directions d’entreprise et les conséquences qui en découlent pour lui ;
  • l’élaboration, la mise en débat et la popularisation des revendications les plus aptes à solidariser les salarié-es autour d’objectifs de changements réels des conditions de travail et de vie ;
  • la recherche, sur le terrain et à tous les niveaux, des bases d’accord et d’unité les plus larges du personnel et des organisations syndicales permettant de construire l’indispensable rapport de forces face aux directions ;
  • l’animation et l’extension des mobilisations, en encourageant et en impulsant la mise en place de structures de contrôle démocratique permettant aux salarié-es de diriger leur action ;
  • la défense du droit du personnel à s’organiser librement pour défendre ses intérêts face aux directions;
  • la défense de nos valeurs et la popularisation des luttes sociétales et politiques auxquelles nous participons de près ou de loin.

Pour cela, SUD-PTT se fixe pour objectif une rénovation profonde du syndicalisme en s’appuyant sur les aspirations des salarié-es et leurs expériences de mobilisation, tout en reprenant à son compte les principaux acquis du mouvement syndical en France et dans le monde.

SUD-PTT, outil de lutte pour les revendications

Le discours ambiant sur la fin de la lutte des classes, l’idéologie du chauvinisme d’entreprise exprimant une soi-disant communauté d’intérêt liant salarié-es et patrons de « notre maison » face à ceux de « la concurrence » ne sauraient le faire oublier : l’histoire des conflits sociaux témoigne d’une lutte incessante et acharnée entre deux mondes dont les intérêts sont fondamentalement antagonistes.

La concertation et la négociation, aussi importantes soient-elles dans l’activité syndicale, suffisent rarement à imposer à elles seules la satisfaction des revendications : les directions d’entreprise ne se déterminent pas sur la qualité d’un dossier ou la pertinence d’un argument, elles le font sur la base de leurs seuls intérêts. C’est donc, fondamentalement, le rapport de forces créé notamment dans et par les luttes qui est déterminant pour gagner.

Loin de tout sectarisme conduisant à s’autoproclamer par essence défenseurs exclusifs des travailleurs et des travailleuses, SUD-PTT ne fait pas de son existence une fin en soi. Celle-ci n’a de sens qu’à la condition de démontrer au quotidien la capacité à agir comme outil des salarié-es au service des salarié-es, pour convaincre, rassembler, unir, impulser les luttes et transformer la réalité, en faisant de toutes et tous les acteurs du changement général.

SUD-PTT, outil de lutte pour la transformation sociale

Les attaques qui frappent nos entreprises, au-delà de quelques différences d’aspect liées à leurs spécificités, ne diffèrent en rien, sur le fond, de celles qui pleuvent sur l’ensemble du monde du travail. À l’origine de ces attaques, on trouve la dictature des marchés financiers soutenue par le néo-libéralisme, dernier avatar en date du capitalisme.

Ce rouleau compresseur n’épargne aucun secteur de la vie sociale, exacerbant partout les impératifs de rentabilité financière et l’agressivité commerciale, libéralisant et privatisant les services publics, éléments essentiels de la cohésion sociale, ou sacrifiant leurs missions, réduisant l’environnement, les êtres, leurs rêves et leurs espoirs à l’état de marchandises, vite rentabilisées et vite jetées une fois consommées. Au développement du chômage, de la précarité et de la misère sociale dans une partie des pays, correspond la mise à sac écologique d’une autre partie de la planète et la pauvreté qui s’y généralise.

Dans ces conditions, prétendre apporter des solutions de fond sur notre champ professionnel en faisant abstraction du contexte général de la société ne serait que pure illusion. La nécessité de se battre contre l’organisation sociale actuelle du travail (organisation hiérarchique, parcellaire et aliénante) pour améliorer nos conditions de travail et de vie est indissociable d’un combat plus large visant à substituer à l’actuel gâchis qui met en péril l’existence même de la planète, une société solidaire débarrassée de l’exploitation et de l’oppression, basée en priorité sur la satisfaction des besoins sociaux et écologiques.

Depuis son origine, le mouvement ouvrier a été divisé, et souvent déchiré, par l’opposition entre les tenants d’un syndicalisme se bornant à atténuer les conséquences de l’exploitation capitaliste sans jamais en attaquer la racine, et les défenseurs d’un syndicalisme d’émancipation des travailleur-euses et de l’ensemble des exploité-e-s. Par ailleurs, une bonne partie du XXe siècle a vu l’idée même de transformation sociale gravement décrédibilisée par le soutien qu’une composante non négligeable du mouvement syndical a apporté aux dictatures naguère en vigueur à l’Est.

La fédération SUD-PTT l’affirme sans ambiguïté : l’émancipation des travailleurs et des travailleuses ne peut se faire qu’au prix d’une rupture avec le système capitaliste et avec tous les systèmes d’oppression.

Elle sera le fruit de l’action consciente, collectivement déterminée, mise en œuvre et librement consentie par les travailleuses et les travailleurs eux-mêmes, ou elle ne sera pas.

C’est pourquoi SUD-PTT inscrit son action dans une double continuité :

  • celle définie en 1906 par la CGT dans la charte d’Amiens (voir page 25), qui assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : défense des revendications immédiates et quotidiennes et lutte pour une transformation d’ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l’Etat.
  • celle du projet de socialisme autogestionnaire dans la mesure où il place les travailleur-euses et la nécessité de la démocratie la plus large au cœur de l’objectif de transformation sociale comme de la démarche visant à y parvenir.

Cependant, un tel héritage ne constitue pas un dogme intangible. Pour une part, les modes de syndicalisme qui se sont historiquement développés sur ces bases ont montré leurs limites. D’autre part, les luttes qui sont intervenues dans les années 90 à l’initiative des chômeur-euse-s et des “sans” pour la défense et la conquête de droits élémentaires, l’Altermondialisme, puis plus récemment les luttes écologiques (ZAD…), les mouvements sociaux favorisés par Internet comme la révolution tunisienne, interpellent le monde syndical et conduisent nécessairement à élargir ses conceptions, à refonder un projet intégrant la dimension des différents mouvements sociaux.

Indépendants, mais pas neutres

L’attitude des organisations du mouvement syndical traditionnel qui, de façon périodique ou permanente, aliènent leur indépendance vis-à-vis des gouvernements, des partis politiques et du patronat, souvent à l’encontre des aspirations de leurs propres adhérent-e-s, contribue largement à décourager, démobiliser et désorienter les travailleur-euses, affaiblissant d’autant leur capacité de riposte collective. La crainte de telles dérives ne doit cependant pas conduire à considérer qu’il existerait un champ d’intervention syndicale “pur” de toute implication politique.

Pour une part, les revendications et les luttes qui s’expriment dans le monde du travail ne s’arrêtent pas à la porte de l’entreprise, mais se répercutent souvent dans l’ensemble de la société et modifient les rapports de forces en son sein. Par ailleurs, défendre efficacement les travailleur-euse-s, c’est intervenir sur l’ensemble des facteurs qui déterminent leurs conditions d’existence, et pas uniquement sur l’exploitation subie par les salarié-e-s dans l’entreprise.

La fédération SUD-PTT porte tout jugement qu’elle estime nécessaire sur les orientations, les décisions et les actions des différentes forces économiques, politiques et des gouvernements. De même, SUDPTT met en œuvre une pratique de débats et de confrontations et participe aux mobilisations avec les différentes forces politiques, dès lors que ces initiatives sont de nature à faire avancer ses propres priorités revendicatives et / ou de transformation sociale.

Pour autant, la fédération SUDPTT ne confond pas son rôle avec celui d’un parti politique. Là où la vocation d’un parti est d’accéder au pouvoir, et donc, nécessairement, d’y effectuer des arbitrages entre les différentes composantes de la société, la fédération SUD-PTT entend être, en toute circonstance, un outil des travailleur-euses au service des travailleur-euses, une organisation syndicale pluraliste se donnant comme objectif de construire avec elles et eux un véritable contre-pouvoir face aux gouvernements et aux partis politiques, quels qu’ils soient.

En conséquence, SUD-PTT élabore ses orientations et détermine son action dans la plus totale indépendance vis-à-vis des organisations politiques, des gouvernements, de l’État, des groupes économiques et financiers, du patronat et des logiques que les uns et les autres véhiculent.

S comme Solidaires

Le système capitaliste n’a pas de frontières : peu lui importent sur le fond les différences de statut, de nationalité, de sexe ou de couleur de peau, l’essentiel étant de soumettre les travailleur-euses et les peuples, quels qu’ils soient, à sa logique de profits.

Par contre, il s’en sert abondamment pour diviser, morceler artificiellement la résistance des exploité-es, afin de leur faire perdre de vue cette vérité première : ce sont elles et eux qui créent les bases matérielles de toute société, et ce sont elles et eux qui se voient confisquer, partout dans le monde, l’essentiel du fruit de leur travail. Tous les moyens lui sont bons pour exercer sa domination.

Tantôt il va spéculer sur l’aspiration légitime des peuples à la paix et à la sécurité pour imposer un type de construction politique ou économique (via des traités ou des accords internationaux dont l’objectif central est d’opérer un laminage de l’ensemble des garanties sociales et une déréglementation sociale généralisée), tantôt il exacerbe la haine, la xénophobie, le racisme et le sexisme pour miner les capacités de résistance collective des exploité-e-s en les dressant les un-es contre les autres (salarié-es / retraité-es ou chômeur-ses, blanc-hes / non blanc-hes, femmes / hommes, hétérosexuel-les / LGBT…).

Cette tactique de division rencontre d’autant plus de succès que la précarité, le chômage de masse, les atteintes au pouvoir d’achat et la misère lui créent un terreau favorable, en mettant de plus en plus de travailleurs et de travailleuses en concurrence les un-e-s contre les autres pour leur survie élémentaire.

Déchirés entre eux par une guerre incessante pour la conquête des marchés et l’accroissement de leurs profits, les différents groupes capitalistes ne manquent cependant jamais de s’unifier lorsque leurs intérêts fondamentaux leur semblent menacés par les mobilisations des exploité-es et des opprimé-es. Les gouvernements prennent alors le relais, sous des formes variables selon les situations et les lieux, allant de la criminalisation des mouvements sociaux au totalitarisme d’État.

Dans ces conditions, la solidarité ne saurait être un vague supplément d’âme manifesté sporadiquement au gré de l’actualité. Ce n’est pas non plus une préoccupation à géométrie variable, qui ferait considérer qu’il y a des oppressions plus ou moins supportables, et, partant, plus ou moins dignes de solidarité.

Condition indispensable au succès des luttes revendicatives et à la transformation sociale, la solidarité ne se divise pas, c’est une conception de fond qui doit imprégner le contenu de chaque revendication et inspirer la pratique syndicale concrète de tous les instants. Elle ne se limite pas à un simple soutien aux luttes déjà engagées, mais nous conduit à favoriser leur essor et à permettre d’en engager de nouvelles, en aidant à la création et au développement d’associations intervenant dans la société sur des objectifs compatibles avec les nôtres.

U comme Unitaires

L’unité permet que, dans le respect des différences philosophiques, religieuses, politiques, syndicales, de sexe ou de couleur de peau, l’ensemble des travailleur-euses se retrouvent uni-e-s dans l’action pour défendre ce qu’ils et elles ont en commun, leurs intérêts matériels et moraux.

Loin de cultiver les divergences, SUD-PTT se fixe pour ligne de conduite de dégager à tous les niveaux ce qui fait consensus ou permet un compromis acceptable entre celles et ceux qui veulent lutter contre l’exploitation et l’oppression. L’objectif est en effet de construire le rapport de forces unitaire nécessaire à l’action. Dans les mobilisations, si l’unité est un désir très profondément ancré chez les salarié-es, elle est très souvent battue en brèche par la division syndicale : la lutte engagée en commun est alors dévoyée, son impact affaibli par la mise en avant de désaccords et de divergences artificiels n’ayant souvent qu’un lointain rapport avec l’objet du conflit.

Par volonté démocratique, mais aussi parce qu’elles sont un gage de succès des mobilisations, SUDPTT, tout en gardant son identité propre, soutient et encourage toutes les pratiques de contrôle des mouvements par les travailleureuse-s (assemblées décisionnelles du personnel, élections de délégué-es, comités de grève, coordinations…).

Ces formes d’organisation peuvent permettre de surmonter la division syndicale, de limiter au maximum la délégation de pouvoir, et de favoriser la prise de conscience de chaque individu en le faisant acteur à part entière de la lutte en cours. Cette volonté de contribuer à tout moment à l’unité des travailleurs et des travailleuses trouve son prolongement dans une démarche constante envers les autres organisations syndicales et les associations, tant au plan professionnel et interprofessionnel qu’en direction du mouvement social.

N’ayant jamais théorisé son statut de fédération de branche professionnelle, dû aux circonstances de sa création, la fédération SUD-PTT a, dès l’origine, cherché à tisser les liens permettant d’élargir son champ syndical dans un cadre interprofessionnel. Elle a rejoint très tôt l’Union syndicale Solidaires, y reconnaissant un type de syndicalisme et des valeurs proches des siennes, et y joue un rôle actif.

Se prononçant pour une recomposition syndicale large, elle s’affirme prête, à l’avenir, à réfléchir à l’adaptation de son statut en fonction des évolutions du monde syndical et des perspectives ouvertes par les luttes, dès lors que cela lui paraîtra représenter un renforcement du rapport de forces pour le monde du travail.

D comme Démocratiques

Dans une société où la grande masse de la population est dépossédée de tout contrôle réel sur les enjeux la concernant, SUD-PTT s’attache tout particulièrement à pratiquer la transparence. Ainsi, tous les éléments qui parviennent à sa connaissance et qui touchent à des enjeux de société sont systématiquement mis sur la place publique et livrés au débat citoyen.

De la même façon, SUD-PTT s’attache à permettre au personnel de se situer en toute clarté sur l’ensemble des problèmes le concernant, sans qu’il ait besoin de s’en remettre à la bonne parole des responsables syndicaux-cales. Cela passe par une politique d’information la plus large et la plus complète possible, le recours constant au débat et au travail de conviction pour rassembler le personnel.

De façon générale, la fédération SUD-PTT s’interdit également de s’engager au nom des salarié-es sans les avoir préalablement consulté-es. Dans les mobilisations, SUD-PTT favorise l’auto-organisation des personnels en lutte, associe aux négociations les représentantes des salarié-es, syndiqué-es ou non, rend compte systématiquement des évolutions, et respecte leurs choix et leurs votes, quelle que soit sa propre appréciation sur la question.

SUD-PTT met ses moyens militants au service du personnel, syndiqué ou non, refusant de pratiquer le chantage à l’adhésion en échange d’une aide ou de renseignements.

SUD-PTT s’interdit également de solliciter le moindre passe-droit au profit de ses adhérent-es ou de quiconque, condamne et refuse en bloc toutes les mesures par lesquelles les directions tentent d’acheter la paix sociale en accordant aux militant-es syndicaux des privilèges (de carrière ou autres) par rapport au reste du personnel.

Si elle refuse catégoriquement toute pratique de clientélisme ou d’adhésion forcée, la fédération SUD-PTT cherche à ce que le plus grand nombre possible de salariée-s rejoigne ses rangs, et ce pour deux raisons essentielles.

Premièrement, comme toute organisation syndicale représentative, bénéficiant de moyens humains et matériels mis à disposition par les directions, elle n’en cherche pas moins à trouver dans les seules cotisations de ses adhérent-es les moyens de garantir sa totale indépendance, et ce, quelle que soit la situation sociale ou politique à laquelle elle peut se trouver confrontée.

Deuxièment, la force d’une organisation syndicale réside dans sa capacité à élaborer, informer, convaincre, mobiliser le plus largement possible, face à des directions qui disposent amplement des moyens nécessaires pour démultiplier leurs attaques à tous les niveaux de l’entreprise. Par ailleurs, il est essentiel d’avoir une connaissance précise des préoccupations et des aspirations des différent-es salarié-es, pour pouvoir mettre en avant les revendications les plus unifiantes et donner un impact plus fort à l’action syndicale au sens large. Cela implique nécessairement d’associer un maximum de travailleur-euses à la vie et à l’action syndicale

Une vie interne en accord avec nos valeurs

La fédération SUD-PTT se doit d’avoir un mode de fonctionnement en rapport avec sa pratique syndicale et son projet de société, alliant la démocratie la plus large à un respect intransigeant de ses valeurs identitaires. Opposée à toute conception donnant à l’échelon national un pouvoir hiérarchique sur les syndicats, elle affirme son attachement au fédéralisme, principe d’association libre des syndicats formant une fédération pour agir en commun à tous les niveaux d’intervention dans le respect de l’autonomie politique de tous.

Parce qu’il est en lien direct avec les travailleur-euse-s, le syndicat est la structure politique de base de la fédération, il est seul responsable de l’intervention syndicale sur son champ géographique. C’est à lui qu’il appartient de faire des propositions, d’être à l’initiative et d’évaluer, en fonction de sa réalité propre, le bien-fondé de la reprise ou non des décisions fédérales.

À l’intérieur de SUD-PTT, on doit veiller à ce que la liberté d’expression soit totale. Les décisions sont prises par les adhérent-es ou leurs délégué-es. Chacun-e bénéficie d’un droit à l’information et à la formation syndicale, condition indispensable pour pouvoir maîtriser les débats et exercer son pouvoir de décision en toute connaissance des enjeux.

Le droit à l’expression publique des désaccords est garanti aux syndicats comme aux sections et aux adhérent-es, et s’étend à la totalité des éléments touchant à l’activité syndicale (prises de positions publiques, décisions d’action, contenu des revendications, mise en cause des responsables dans le cadre de leurs mandats…). La contrepartie démocratique de ce droit est l’obligation morale, pour les individus et les structures émettant ces désaccords, d’engager et de poursuivre le débat à tous les niveaux de la fédération.

De façon générale, cette volonté de liberté, pour pouvoir vivre pleinement, implique, de la part de tous les membres de SUD-PTT, une attitude de respect et d’écoute mutuels touchant aussi bien aux positions exprimées dans les débats et à la légitimité des décisions majoritaires qu’au droit et au respect des minoritaires. Ceci étant, même la volonté démocratique la plus large ne peut aller jusqu’à tolérer des comportements visant à nier le droit d’individus ou de groupes au respect de leur dignité humaine et à leur droit à la différence.

La fédération SUD-PTT et ses syndicats combattent avec la plus grande fermeté, dans leurs rangs comme dans la société, toute émergence de comportements et d’attitudes racistes, sexistes ou homophobes.

Des responsables mandaté-es et contrôlé-es

SUD-PTT refuse de reproduire dans son fonctionnement interne la division du travail inhérente au capitalisme. Les responsables ne sont pas détenteur-trices d’un pouvoir confisqué, ils et elles ont pour fonction d’animer, de coordonner et d’impulser la vie syndicale sur la base des orientations définies par les adhérent-e-s. Ils et elles sont élu-e-s et révocables à tout moment par les structures qui les ont mandaté-es.

Les décisions qu’ils et elles sont amené-e-s à prendre en l’absence de mandat précis (intervalle entre deux réunions de structure) sont soumises au contrôle a posteriori de l’organisation, qui en examine l’opportunité et le bien-fondé, et peut en décider l’annulation. Comme ils et elles le font dans leur rapport au personnel, les responsables de SUD-PTT s’appuient en interne sur l’information, le débat et le travail de conviction, favorisant l’expression et la prise en compte les plus larges des sensibilités et des opinions des adhérent-e-s, tout en s’attachant à aplanir les désaccords mineurs pour dégager les consensus ou compromis indispensables à l’action.

Les permanent-es et responsables SUD-PTT de la fédération et de ses syndicats réaffirment leur attachement à un syndicalisme réellement au service des travailleurs, porteur d’une éthique écartant toute compromission, un syndicalisme toujours attentif à éviter les dérives à caractère bureaucratique, un syndicalisme qui, régulièrement, s’interroge et se remet en cause.

La fédération SUD-PTT, ses militant-es et permanent-es, veilleront à tout mettre en œuvre pour qu’à tous les niveaux la réflexion ait lieu et que les moyens soient mis en œuvre pour éviter que se mette en place une couche de professionnels du syndicalisme, permanent-es « à vie ».

Nous devons donc réaffirmer le principe de la rotation sur les postes de permanent-es. Pour que ce principe ne devienne pas un vœu pieux que l’on sacrifie régulièrement à l’autel du pragmatisme, pour que l’on mette en conformité nos actes avec nos principes, les différentes structures de la fédération sont mandatées afin de dégager les moyens nécessaires (formation, doublures sur des postes de responsabilité…).

Le défi est de taille mais, les défis sont faits pour être relevés. De même, elle s’attache à donner aux femmes la place qui leur revient dans l’ensemble des structures syndicales et collectifs de responsables.

Pas plus que d’autres organisations, SUD-PTT n’est à l’abri des dérives bureaucratiques qui apparaissent lorsque des responsables trahissent la confiance mise en eux et en elles pour défendre des intérêts propres (individuels et / ou de caste, matériels et/ou de pouvoir). Les adhérent-es de SUDPTT sont en droit de condamner avec la plus grande fermeté tout-e responsable qui dévoierait son mandat à des fins de valorisation personnelle, soit en recherchant des avantages professionnels indus, soit en détériorant l’image du syndicat auprès des salarié-es (utilisation non-syndicale de temps de détachement…), soit en entravant le fonctionnement démocratique de SUD-PTT (comportements caporalistes, création de clivages artificiels dans les équipes syndicales à partir d’antipathies personnelles…).

Enfin, s’ils ont tout loisir, au même titre que chaque adhérent-e, d’avoir des engagements et des activités politiques, les responsables de SUD-PTT doivent veiller dans leur comportement et leur apparition à ne pas impliquer l’organisation syndicale dans ces choix. Le respect de cette déontologie ne peut en aucun cas reposer sur les seules épaules des individus concernés. Les dérives de ce genre apparaissent d’autant moins que les structures syndicales fonctionnent collectivement. En ce sens, le droit absolu au contrôle des adhérent-es et des structures sur leurs responsables se double d’un devoir : celui de ne pas favoriser, par la délégation de pouvoir, l’émergence de tels comportements chez des individus isolés dans l’exercice de leurs responsabilités.

Notre identité doit fonder notre pratique d’ensemble. Dans une société hiérarchisée, brutale, ne reconnaissant que la loi du plus fort, une pratique syndicale Solidaire, Unitaire et Démocratique, visant à promouvoir respect des individus, action collective et justice sociale, est perpétuellement menacée. À nous de l’entretenir, l’approfondir et l’élargir par une vigilance de tous les instants.

SUD-PTT se bat

… dans les entreprises

  • pour le plein emploi et la réduction massive du temps de travail (32H), l’arrêt de la précarité, la création d’emplois socialement utiles, le droit à l’emploi à temps complet, l’accès au statut offrant les meilleures garanties ;
  • pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes ;
  • pour la reconnaissance des qualifications et l’amélioration des conditions de travail, la progression du pouvoir d’achat avec priorité aux bas salaires ;
  • pour organiser la solidarité avec les secteurs en lutte.

… dans l’ensemble de la société

  • pour s’opposer au désengagement de l’État, à l’abandon des politiques publiques et pour mettre en place les services publics nécessaires à la collectivité et à la lutte contre la montée des inégalités, pour la défense et l’amélioration du statut de fonctionnaire nécessaire à l’exercice de ces services publics ;
  • pour un développement économique soutenable respectant l’environnement, le développement des activités et des productions socialement et écologiquement utiles ;
  • pour la défense et l’amélioration de la protection sociale et des retraites ;
  • pour mettre fin à l’oppression spécifique subie par les femmes dans tous les domaines (économique, familial, sexuel) ;
  • pour éradiquer le racisme, le fascisme et la xénophobie ;
  • pour imposer le droit au logement, à la santé, à l’éducation, à la culture pour toutes et tous ;
  • pour l’arrêt des discriminations qui frappent les immigré-es, les jeunes des quartiers défavorisés, les homosexuel-les… ;
  • pour la défense et l’extension des libertés publiques et du contrôle citoyen ;
  • pour le droit d’expression et de manifestation ;
  • pour le respect de la vie privée et sociale dans et hors de l’entreprise,

… aux plans européen et mondial

  • pour une pratique de débats, d’échanges, de solidarité active avec les syndicats et les salarié-es de tous les pays, particulièrement là où nos entreprises sont implantées ;
  • contre l’Europe des multinationales mais pour une Europe garantissant à tous et toutes des droits sociaux de haut niveau ;
  • pour le droit à la libre circulation des individus ;
  • en soutenant les luttes des peuples pour le respect de leurs droits et leur émancipation, à commencer par les peuples des DOM, victimes de la domination coloniale française ;
  • pour l’abrogation de la dette des pays pauvres et l’arrêt des politiques mises en œuvre par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et les états développés, qui asphyxient les pays en voie de développement, les états du Sud et de l’Est européen

Une intervention interprofessionnelle avec Solidaires

Indépendante de tout parti politique, de tout pouvoir, la fédération SUD-PTT ne limite pas son champ d’intervention et de réflexion à ses branches professionnelles. SUD-PTT est membre fondateur de l’Union syndicale Solidaires, née en janvier 1988, et demeure l’un de ses plus importants syndicats.

SUD-PTT tisse des liens interprofessionnels avec des forces syndicales d’autres secteurs, également engagées dans Solidaires. A ce titre, SUD-PTT aide au développement de nouveaux syndicats Solidaires, à la création et à l’animation des Solidaires locaux, d’Unions départementales et locales, au secrétariat national ou encore à son outil de formation (le CEFI) afin que Solidaires, qui regroupe 55 fédérations ou syndicats nationaux, devienne une composante à part entière du paysage syndical en France.

Si la défense des intérêts des salarié-es est au cœur de l’intervention de SUD-PTT, il s’agit aussi, à travers son intervention interprofessionnelle d’œuvrer pour une société plus juste et plus égalitaire. Ainsi, SUD-PTT revendique l’accès des jeunes, des travailleur-ses âgé-es et des handicapé-es au monde du travail, défend la solidarité intergénérationnelle, la retraite par répartition, la lutte pour l’égalité Femme/Homme, se positionne contre les discriminations homophobes et racistes, défend les populations précaires salarié-es ou non, apporte son soutien aux « sans papiers », aux « sans logement » et à la mise en place d’une économie compatible avec la survie de la planète.

SUD-PTT est acteur du mouvement altermondialiste, s’oppose au libéralisme économique dénonce les traités de libre-échanges, s’affirme contre l’exclusion, le pillage de la planète et le gaspillage des ressources naturelles.

SUD-PTT tisse des liens de solidarité et de coopération avec les autres organisations du mouvement ouvrier et participe aux mouvements sociaux poursuivant les mêmes objectifs. SUD-PTT soutient les solidarités nationales et internationales et contribue au développement d’un syndicalisme alternatif européen et mondial.

C’est pourquoi, les jetons de présence de l’élu SUD-PTT au Conseil d’Administration d’Orange sont reversés à des associations comme ATTAC, Droit Au Logement (DAL), Solidaires Etudiants, Agir contre le Chômage (AC!), le Groupe d’Information et de Soutien aux Travailleurs Immigré-es (GISTI), l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail, SOS Homophobie, etc.

Champ de syndicalisation

Le champ de syndicalisation de SUD-PTT est composé des personnels du groupe La Poste, des entreprises des activités postales, du groupe Orange, des entreprises des activités de télécommunications, de leurs filiales, et, plus largement des salarié-es des entreprises des conventions collectives Prestataires des services du secteur tertiaire, de la Syntec et de la Distribution directe, et ce, quel que soit le statut de ces personnels.

Sur la convention collective Prestataires de services SUD-PTT est implanté dans plusieurs dizaines d’entreprises de centres d’appels (Arvato, Teleperformance, Sitel, Webhelp, Comdata, etc…), de l’accueil (Phone Régie, Pénélope, Charleen…), de l’animation commerciale (DMF, SIG…) ou du recouvrement (Contentia…) mais aussi du Télé secrétariat (Thelem…). La fédération SUDPTT édite “Hot Tension”, le journal trimestriel des centres d’appels, ainsi qu’un bulletin trimestriel de la convention collective Prestataires de services, “Prest’action”.

Sur la convention collective Syntec, nous sommes implantés sur plusieurs entreprises côté Télécoms (Sofrecom…), et La Poste (Docapost…), mais aussi sur des centres d’appels et des entreprises d’enquêtes et de sondages.

Concernant la Distribution directe nous sommes présents sur les deux plus grosses entreprises Adrexo et Médiapost.

SUD-PTT est également implanté chez les autres opérateurs télécom comme Free ou SFR ou dans des filiales comme FT Marine, DPD, Chronopost, Docapost…

Représentativité

La loi de 2008

Elle mesure la représentativité des entreprises lors des élections professionnelles (CSE).

Un syndicat doit obtenir au moins 10 % des voix (8 % sur la convention collective) pour être représentatif, c’est-à-dire pouvoir désigner des Délégué-es syndicaux afin de négocier des accords. En 2017, la représentativité globale de Solidaires était de 3,46 %.

SUD-PTT est représentatif à Adrexo, à La Poste (18,84 %) et dans plusieurs de ses filiales comme Chronopost, DPD ou Médiapost. Nous sommes représentatifs à Orange SA (16,05 %) et dans des dizaines d’entreprises de centres d’appel, et spécialistes de l’accueil ou de l’animation commerciale…

SUD-PTT est également représentatif dans la branche Distribution directe et Prestataires de services.

La fédération SUD-PTT

Le fédéralisme

Le fonctionnement de SUD-PTT repose sur le fédéralisme. Le syndicat est la structure politique de base. Elle dispose d’une autonomie entière sur son champ d’activité.

Le débat est permanent au sein de la fédération entre les différentes structures, nationales et locales.

TODO schéma

Tout syndicat peut défendre une position différente de celle de la fédération et a le droit de l’exprimer publiquement. Dans ce cas, il doit porter le débat dans les structures de la fédération.

Composition de la fédération

Elle est composée de syndicats locaux, en général départementaux regroupant les adhérent-es Poste et télécom ou mono-branche, voire de syndicats regroupant les salarié-es d’une activité professionnelle. Ces syndicats disposent d’une personnalité juridique propre.

Le congrès national

Il a lieu tous les trois ans et réunit environ 400 délégué-es, représentant-es l’ensemble des syndicats. Le congrès élit le Bureau fédéral.

Le Comité Fédéral (CF)

Il est l’organe politique de la fédération entre deux congrès. C’est lui qui décide de l’orientation de la fédération. Il contrôle l’activité du Bureau fédéral. Environ 300 militant-es se réunissent au minimum trois fois par an, sur trois jours. Il est composé des déléguées mandaté-es par les syndicats et des membres du Bureau fédéral.

Le Bureau Fédéral (BF)

C’est l’organe directeur, composé de 50 membres en deux collèges : un Poste ainsi qu’un télécom et services de 25 membres chacun, 13 places étant réservées à des femmes dans chacun des collèges. En son sein, il élit un Secrétariat Fédéral (SF) de 10 membres pour chaque secteur, Poste et télécom et services.

Les commissions fédérales

Des commissions ont été créées pour approfondir un sujet, travailler sur un secteur d’activité ou développer un projet national. Elles se réunissent deux fois par an et certaines sont obligatoires (interpro, femmes, antiraciste…). Par exemple : commission courrier, commission réseau pour le secteur postal et commission UI, commission AE pour le secteur télécom.

Les syndicats SUD-PTT

L’adhérent-e est rattaché-e à la structure collective du syndicat. Il n’y a pas de rapport hiérarchique avec les autres adhérent-es. Il ou elle peut participer à toutes les tâches du syndicat et accéder à toutes les informations. Il ou elle a le devoir de respecter les mandats qu’il ou elle accepte et partage les valeurs de SUD-PTT dans l’expression de ces mandats. La fédération SUD-PTT compte 14 000 adhérent-es.

La section syndicale

Le syndicat est composé de sections d’adhérent-es d’un même établissement, localité, branche ou entreprise. Elles sont autonomes dans leur action et organisation en respectant un certain fonctionnement :

  • Informer le syndicat des actions que la section entreprend ;
  • Participer aux débats du Conseil syndical ;
  • S’organiser et fonctionner d’une manière démocratique.

Le Conseil syndical

Il est composé d’adhérent-es et de délégué-s mandaté-es des sections, élu-es par le congrès. Il se réunit régulièrement et décide des orientations et des actions du syndicat.

Le Bureau syndical Il est chargé du fonctionnement du syndicat et de mettre en œuvre les décisions prises par le syndicat en congrès et lors des réunions du Conseil syndical.

Le congrès (ou Assemblée générale)

Il réunit les délégations des sections, fait le bilan de la période passée et détermine les orientations futures. Il élit le Conseil syndical.

Les cotisations

Chaque adhérent-es paye à son syndicat de rattachement une cotisation, calculée selon le montant de son salaire. L’adhérent-e bénéficie d’un crédit d’impôt égal à 66% du montant de sa cotisation acquittée. Il s’agit bien d’un crédit d’impôt, pas d’une réduction, ce qui signifie que les personnes non imposables bénéficient d’un remboursement du Trésor public.

Les cotisations des adhérent-es correspondent à la moitié des revenus financiers de la fédération SUD-PTT. Le développement est donc un enjeu majeur, car augmenter le nombre d’adhérent-es, c’est devenir plus indépendant, c’est être plus fort et donc peser davantage dans le paysage social.

Par ailleurs, des moyens de fonctionnement sont versés par les entreprises, en fonction des résultats des élections professionnelles (droit syndical, subventions, détachements, élu-es, matériel).

Chaque adhérent-e reçoit le journal mensuel de la fédération SUD-PTT, les “Nouvelles du SUD”.

Les valeurs de SUD-PTT

Le féminisme :

Dès sa création, SUD-PTT s’est inscrit dans les luttes pour les droits des femmes. Loin d’être un « supplément d’âme », cette démarche est pour nous indissociable du combat général contre l’exploitation et contre toutes les formes d’oppression. Nous participons notamment à la construction de cadres unitaires féministes, comme les Intersyndicales Femmes qui se tiennent depuis plus de vingt ans.

Nous nous efforçons également de favoriser l’accès des femmes aux responsabilités dans l’ensemble de notre fédération, dans les syndicats comme dans les structures fédérales. En la matière, beaucoup reste à faire. Le taux de féminisation dans le secteur des télécoms est de 37 %. Pour le secteur des Activités postales, il est de 48 %. Or nous sommes loin de retrouver ces taux dans nos structures, particulièrement en ce qui concerne les postes à responsabilités politiques…

Une résolution “La place des Femmes dans notre syndicalisme” a été voté lors du congrès de Ronce-les-Bains (2015). Elle a pour but d’améliorer la place des femmes syndiquées. C’est une question de justice, mais aussi d’avenir pour SUD-PTT. Dans le même esprit, la parité au BF a été votée au congrès d’Allevard (2018).

L’antiracisme et la lutte contre les idées d’extrême-droite

La lutte contre toutes les formes de racisme est également une valeur cardinale de notre fédération. Le racisme est un venin qui doit être combattu, dans nos rangs comme dans la société. Le racisme divise celles et ceux qui devraient être uni·es (les salarié·e·s selon leurs origines), il fait diversion vis-à-vis des véritables problèmes (les inégalités entre autres). SUD-PTT ne se trompe pas de combat.

Si le racisme est un venin, l’extrême-droite est un poison mortel. Il est donc logique que nous luttions résolument contre cette dernière. Il est de la responsabilité de notre organisation syndicale de ne pas accepter la progression de l’extrême-droite, ainsi que celle des idées qu’elle véhicule.

Une résolution adoptée au congrès de Ronce-les-Bains a permis de réactualiser nos positions dans ce combat essentiel.

L’écologie

Les impacts des transformations subies (le numérique) et des transformations choisies (l’écologie et l’autogestion) nous conduisent à repenser la valeur travail mais aussi la place du travail dans la société. SUD-PTT porte le débat de la quantité de travail nécessaire, de la production, de la sacro-sainte croissance du PIB, de la décroissance de nos activités et de notre consommation.

Dans les entreprises de nos secteurs postaux et télécoms, SUD-PTT revendique des plans de déplacement entreprise (aides aux transports collectifs ou écologiques) pour limiter les trajets individuels coûteux et polluants. Nous demandons des bilans carbone pour chaque réorganisation de l’entreprise.

En interne, SUD-PTT s’efforce d’adopter des pratiques écologiques exemplaires : tri sélectif, achat de fournitures de bureau éco-responsables, télé ou visio-conférences pour limiter les déplacements.

SUD-PTT s’investit dans diverses actions au sein de Solidaires : centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure, pour la gratuité des transports urbains, pour l’annulation de la dette des pays pauvres, etc.

Face aux problèmes écologiques, agricoles et sanitaires (pollution atmosphérique, emplois des pesticides, etc.), SUD-PTT est aux côtés de la Confédération paysanne pour exiger une autre agriculture.

Nous défendons également les énergies renouvelables (solaire, éolienne, marémotrice, etc.) en remplacement progressif des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz, etc…) et nucléaires.

SUD-PTT demande la reconnaissance par les entreprises des maladies environnementales comme maladies professionnelles (électro hypersensibilité, allergie aux produits chimiques etc…). Pour le réseau mobile : un seul réseau partagé par tous les opérateurs, avec plus d’antennes, moins puissantes et mieux réparties.

Altermondialisme

SUD-PTT a été et reste un acteur des luttes altermondialistes, de Porto Alegre aux divers contre-sommets des grandes puissances, nous répondons présent avec nos militants. Nous sommes membre fondateur de l’association ATTAC et travaillons de concert avec elle contre l’impunité des multinationales, la justice fiscale, en actions comme dans des événements d’éducation populaire.

La charte d’Amiens (1906)

SUD-PTT inscrit son action dans la charte d’Amiens, définie en 1906 par la CGT.

Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT. La CGT groupe en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat. Le congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression tant matérielle que morale, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le congrès précise sur les points suivants cette affirmation théorique : dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telle que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc.

Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme. Celui-ci prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste.

Le congrès préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de luttes correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors.

En ce qui concerne les organisations, le congrès décide qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent en toute liberté poursuivre la transformation sociale.

Avec l’IFE-SUD et le CEFI-Solidaires notre syndicat dispose de deux instituts de formation pour permettre à l’ensemble des militant-es de s’approprier leur organisation syndicale et notre syndicalisme.

L’Institut de Formation et d’Etudes des Travailleurs et travailleuses des activités de Télécommunications ou Postales (IFE-SUD) est composé des syndicats affiliés à la Fédération SUD-PTT. Il a pour but de concevoir, réaliser, développer et organiser toutes études et actions de formation des travailleurs et des travailleuses soit dans le cadre de la formation économique, sociale et syndicale, soit dans le cadre de la formation des salarié-es ou des fonctionnaires ayant un mandat de représentation des personnels.

Une priorité Syndicale

La formation, aujourd’hui comme demain, est une priorité syndicale. Elle participe pleinement à la construction de l’avenir de notre organisation. Cette priorité syndicale permet de cultiver cette différence que nous revendiquons. Si l’activité syndicale se fonde sur la volonté et le dynamisme nécessaires à toute action militante, elle doit également prendre appui sur des connaissances, des analyses et des réflexions collectives, ainsi que sur l’expérience et la culture syndicale. Il s’agit tout autant d’une transmission et d’un échange que de la construction de savoirs nouveaux.

En clair elle doit armer les adhérentes pour agir, lutter et gagner contre les politiques libérales et assurer un fonctionnement démocratique de notre organisation. Ce droit à la formation syndicale est important à défendre et développer. C’est essentiel dans la construction de notre outil de lutte.

Pour nous contacter :

La formation syndicale interprofessionnelle est indissociable de la formation propre aux syndicats professionnels, car elle renforce, construit et enrichit la compréhension des droits, des pratiques et des orientations de l’Union Syndicale Solidaires.

Le CEFI ?

Notre organisation interprofessionnelle Solidaires dispose nationalement et localement de son propre organisme, le CEFI. Nous essayons, tant que possible de prioriser cet organisme pour faire découvrir à nos adhérent-es d’autres cadres de militantisme. Le CEFI gère aujourd’hui la formation interprofessionnelle mais aussi l’ensemble de la facturation et des attestations pour la formation (y compris celles de IFE-SUD même si nous restons indépendant).

Site du cefi : https://www.solidaires.org/La-formation-syndicale

En tant qu’adhérent-e d’un syndicat membre de la Fédération SUD-PTT, vous pouvez suivre régulièrement des formations. Pour cela, vous avez droit à des Congés de Formation Economique Sociale et Syndicale (CFESS). C’est un droit d’absence pour effectuer une formation syndicale (L.2145-5 et suivants du code du travail) ou pour l’exercice des responsabilités syndicales (de L.2315-16 à L.231518). Dans le public c’est un droit similaire qui permet la formation syndicale des agents. Ce droit à congé est accessible à tous les salarié-es 12 jours par an, et 18 pour les animateurs-trices de formations du secteur privé (12 jours dans la fonction publique).