L’irrégulomadaire N°5

Grève intersyndicale du 21 septembre à Orange : ni figue ni raisin ! ; New Nantes Orange Estuaire : ça cartonne ! ; SCE et Orange France Siège : le tableau pas magique de la restauration ! ; Digitale indigestion ; Télétravail : appliquer l’accord en vigueur ! ; Intergénérationnel/TPS : reprise des négociations ; Le 5 octobre, mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

Grève intersyndicale du 21 septembre à Orange : ni figue ni raisin !

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Dans votre très très grande majorité, vous n’avez pas décidé de faire grève. Dont acte ! L’entreprise indique un taux de grévistes de 4,64 %. Certes, ces chiffres sont inférieurs à la réalité de la grève dans les services : TPS, grévistes non déclarés par les unités... Mais on vous épargnera les détails. C’est trop peu pour peser réellement sur la direction, disons-le, même si les nombreux rassemblements sur les sites ont été significatifs. Une partie d’entre vous considère qu’il ne sert (plus ?) à rien de faire grève, une autre partage et soutient les choix de la direction, d’autres encore n’y croient plus, certain.e.s ne savaient pas. Cet appel a été tardif, on a manqué de temps pour vous convaincre, et les liens se sont distendus après tous ces confinements, Nous sommes ouverts au débat, avec vous.

Les médias en ont jugé autrement en considérant que ce mouvement appelé par une intersyndicale très large CFDT, CFTC, FO, CGT, SUD et UNSA n’était pas anodin dans une entreprise Orange au climat social réputé apaisé. Ils ont fait écho assez largement aux préoccupations soulevées autour de l’emploi et des salaires, nationalement et en région. C’est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant.


New Nantes Orange Estuaire : ça cartonne !

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A la veille du jour J, chacun.e d’entre nous concerné.e par ce déménagement tente de se projeter dans la nouvelle situation. Certain.e.s avec joie, d’autres avec appréhension, et parfois résignation. Car selon qu’on habite près de Nantes Estuaire, ou loin, ou encore très loin, l’histoire ne sera pas la même. De même si on appréhende les nouveaux modes d’organisation du travail, comme pour certains services le futur flex-office, ou au contraire, qu’on y adhère sans réserve. Certain.e.s sont tout à l’impatience de venir travailler sur un nouveau site, flambant neuf, d’autres freinent des 4 fers…

Et la négociation de l’accompagnement d’Orange s’éternise sans aboutir pour le moment. Une nouvelle séance devait avoir lieu le 23 septembre, l’entreprise l’a différé au jeudi 14 octobre, reportée au 21. Nous n’avons donc toujours pas de vision de ce que l’entreprise proposera face aux principales revendications que nous avons développées (liste non exhaustive) :

- prise en charge de la totalité des abonnements aux transports en commun, et des coûts induits par la succession des transports, ainsi que par l’intermodalité

- indemnisation des kms supplémentaires pour les personnes n’ayant pas d’alternative à la voiture individuelle ( transports en commun inexistants, et/ou obligation de dépôt d’enfants )

- accompagner toutes les aggravations du temps de trajet avec deux tranches supplémentaires : de 5 à 9 minutes, de 10 à 19 minutes et pas seulement à partir de 20 minutes. Et revaloriser toutes les grilles.

- une prime de 500€ pour toutes et tous

- indemnisation des déménagements pour se rapprocher du site à étendre à la période antérieure ( entrée à Nantes Estuaire initialement prévu en 2020) et revalorisation

- application de l’accord télétravail et de son article 5.2 prévoyant deux jours sur site et 3 jours de télétravail, et autorisation de 4 jours de télétravail pour les personnes domiciliées loin atteignant des temps de transport très élevés. Dans ce cadre, aller au delà de l’ouverture de 12 places de télétravail à Vertou, et ouvrir des places à Saint Nazaire, Donges, et tous les sites de Nantes Centre et Ouest ( Orvault, Gloriette, Cambronne, Beaulieu...)


SCE et Orange France Siège : le tableau pas magique de la restauration !

Nos collègues SCE de MLK ne vont plus à la cantine depuis mars 2020. C’est passé inaperçu en plein confinement sévère. le restaurant leur est devenu inaccessible parce que le prix qui leur est facturé se situe autour de 20 euros. En effet, leur CSE, celui qui se targue d’être « le meilleur », détenu à plus de 50% par la CFE-CGC, a décidé de ne plus signer de convention avec Orange pour la délégation de restauration, car engagé dans un bras de fer judiciaire sur les coûts fixes facturés.

Nos collègues en sont réduits à amener leur repas, sans lieu où se restaurer, donc souvent sur leur bureau ! Ou à recourir à des sandwichs, ou encore a des « dejbox » dont le CSE leur fait la pub désormais… Seuls, nos collègues de l’UPR Ouest sur site fréquentent donc le restaurant, mettant en danger l’avenir de la restauration sur ce site.

Et ce schéma se reproduit partout où des salarié.es de SCE ou d’Orange France Siège travaillent, à Lanester par exemple sur notre région. Nos collègues de SCE et de Orange France Siège ne peuvent pas non plus accéder aux restaurants Orange dans leurs déplacement, sauf au prix fort. L’avenir de notre restauration est déjà malmené par la récente crise sanitaire, le recours au télétravail imposé, et désormais, au développement du télétravail souhaité. Cela nécessite de vraies réflexions, et un travail d’anticipation, nous pensons que la restauration sur site est un facteur de bien vivre au travail. Cette situation totalement ubuesque met donc inutilement en danger notre restauration collective à toutes et tous


Digitale indigestion

Dans le cadre d’un test d’un nouveau prestataire pour les tickets restaurants virtuels, nombreux.ses sont nos collègues de Supports et Finances qui ont frisé l’indigestion à la lecture de leur compte individuel sur myendered. " Votre demande de chargement de 342887,84€ a été soumise à votre employeur. Le chargement sera effectif 24 h après la validation de ce dernier"

En pleine période Scale UP, il eut été curieux que ça fonctionne alors qu’on ne peut même plus faire une DMI.


Télétravail : appliquer l’accord en vigueur !

L’entreprise a donc décidé le retour au bureau pour toutes et tous à compter de vendredi dernier 1er octobre, à l’exception des personnes disposant d’un accord de télétravail régulier ou occasionnel. Elle maintient à la marge, trois jours possibles par mois. Nous vous le disions dans l’irrégulomadaire n°1, l’accord doit être pleinement appliqué.

L’article 5.2 de l’accord stipule, entre autre "Ainsi, les parties conviennent que, sauf cas particulier individuel, exceptionnel/ou temporaire, le télétravailleur doit être présent au moins deux jours par semaine au sein de l’équipe, dans le local habituel de travail, permettant ainsi les rencontres avec les collègues et le manager. " Le télétravail est un droit à Orange mais il nécessite, comme le temps convenu, un accord des deux parties manager et managé.e. "L’expérience" menée à très grande échelle pendant la crise sanitaire rend inaudible les discours sur le manque d’autonomie, ou la situation de primo-accédant.

Les risques d’isolement du télétravail à domicile sur une très longue durée doivent permettre d’ouvrir les portes du télétravail dans des tiers lieux à proximité du domicile, dans les villes moyennes...Commençons tout de suite : qu’Orange ouvre des places de télétravail sur l’ensemble de ses implantations actuelles et étudie des tiers lieux partagés avec d’autres entreprises.


Intergénérationnel/TPS : reprise des négociations

La rentrée de septembre voit reprendre le calendrier des négociations. Dont celle de l’accord InterGé, plus souvent nommé TPS. Oui parce que dans le contexte de "Dégage 2025", la priorité de la direction est de faire partir, surtout dans les états majors, directions centrales et support. Toujours pas de discussion sur les embauches en CDI, ou même en alternance, en face de ces départs, ce sera pouillème ou rien.

Après avoir imaginé un TPS à deux vitesses : TPS 5 pour les fonctions centrales et supports, et TPS 3 pour les autres, seulement sur un an... et vu le tollé, la direction annonce pour le moment un seul TPS 5, sur une année (2022), rémunéré à 65% (pas de 75% ni de mécénat), avec 50% travaillé sur deux ans et trois ans libéré pour les fonctions support, et trois ans travaillés à 50%, deux ans libérés pour les autres. Négociation toujours en cours.

C’est pas gagné !


Le 5 octobre, mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

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- La Roche sur Yon : 14h place Napoléon
- Nantes : 10h Préfecture
- Saint Nazaire : 10h place de l’Amérique Latine
- Ancenis : 10h30 Pont d’Ancenis
- Chateaubriant : 10h30 Place du Marché Couvert

Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août appellent à la mobilisation de l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021. Elles rappellent qu’elles ont mis en garde le gouvernement, au début de l’été, face à ses projets de régression sociale. Elles ont, à cette occasion, formulé des solutions économiques et sociales pour sortir de la crise sanitaire.

Elles s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié-es et des jeunes. L’élargissement et l’accélération indispensables de la vaccination demandent de renforcer l’accès à la santé, les moyens de l’hôpital public et de la médecine du travail. Cela nécessite de convaincre et de rassurer, et non de sanctionner les salarié-es.

En cette rentrée, l’emploi est une des préoccupations essentielles des jeunes et du monde du travail. La précarité est en forte hausse, et malgré une opposition unanime, la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage reste d’actualité. Le retour de la réforme des retraites que nous avons combattue et empêchée revient à l’ordre du jour. Gouvernement et patronat veulent imposer de nouveaux reculs sur les retraites. Le chômage partiel a provoqué la plupart du temps des baisses de rémunération importantes.

Trop de salarié.es, notamment les travailleurs-ses particulièrement exposé-es et dits de « 2ème ligne », maintenu.e.s à de bas salaires ne voient aujourd’hui aucune perspective d’amélioration. Les agent.e.s de la fonction publique attendent toujours et depuis des années des mesures salariales à la hauteur de la perte de leur pouvoir d’achat. Les jeunes ont vu l’investissement dans les aides directes baisser ces dernières années. Le dernier recul en date étant la suppression du repas à 1 euro pour toutes et tous, dont nos organisations réclament le rétablissement.

C’est pourquoi elles exigent :

  • L’augmentation des salaires,
  • l’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage,
  • un vrai travail avec un vrai salaire pour toutes et tous et l’égalité professionnelle femmes/hommes ;
  • la conditionnalité des aides publiques selon des normes sociales et environnementales permettant de préserver et de créer des emplois ;
  • l’arrêt des licenciements et la fin des dérogations au Code du travail et garanties collectives.
  • un coup d’arrêt à la précarisation de l’emploi et à la précarité des jeunes en formation et une réforme ambitieuse des bourses ;
  • la fin des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et la fonction publique et le renforcement de leurs moyens ;
  • Le rétablissement de tous les droits et libertés pour la jeunesse comme pour le monde du travail.

Les organisations CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL affirment l’urgence d’augmenter le SMIC et les grilles de classifications, le point d’indice de la Fonction Publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’études.

Elles appellent les femmes et les hommes de toutes les professions, les jeunes, les retraité.es à se mobiliser, le 5 octobre, par la grève et les manifestations, pour obtenir de meilleurs salaires, pour leurs emplois et leurs droits et une meilleure protection sociale. D’ores et déjà, elles décident de se revoir à l’issue de cette mobilisation.


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