Mardi 5 octobre, en grève et dans la rue !

l’appel de Solidaires, la CGT, Force Ouvrière et la FSU
- Contre l’austérité qu’ils nous préparent
- Pour la défense de nos droits sociaux
- Pour une augmentation générale des salaires
- Contre une nouvelle réforme des retraites
- Contre les licenciements

Mardi 5 octobre, en grève et dans la rue !

l’appel de Solidaires, la CGT, Force Ouvrière et la FSU

  • Contre l’austérité qu’ils nous préparent
  • Pour la défense de nos droits sociaux
  • Pour une augmentation générale des salaires
  • Contre une nouvelle réforme des retraites
  • Contre les licenciements

Quoi qu’il en coûte... mais à qui ?

En toute discrétion, le gouvernement a envoyé à la Commission européenne son programme de “stabilité” budgétaire pour les années qui viennent. Il s’agit de revenir “dans les clous” des critères de Maastricht, en particulier les 3 % de déficit public à l’horizon 2027.
Alors que ces critères sont de plus en plus critiqués en Europe, le gouvernement veut, pour y parvenir, comprimer l’évolution des dépenses publiques à 0,7 % par an contre 1% à 1,5 % ces dernières années.
C’est donc un programme d’austérité qui s’annonce et toujours pour les mêmes !

Les retraites, un faux problème !

C’est cette volonté qui explique l’objectif de s’attaquer aux retraites en reculant l’âge légal. Il n’y a pas d’autre raison : contrairement aux discours et aux prévisions alarmistes, les récents travaux du Conseil d’orientation des retraites (le COR) démontrent qu’il n’y aura pas de problèmes de financement pour les dizaines d’années à venir.
Or, les dépenses de retraites, elles, augmentent d’environ 1,5 % par an. Et comme elles représentent un quart des dépenses publiques, le gouvernement ne peut atteindre ses objectifs qu’en les baissant davantage et donc en prenant des mesures d’économies. L’augmentation de l’âge légal de départ à 64 ans rapporterait de 20 à 25 milliards d’euros par an.

Le patronat, toujours choyé !

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. La baisse des dépenses publiques ne concerne pas le patronat : 20 milliards de baisses d’impôt sur deux ans avec le plan de relance et 4 milliards d’exonérations de cotisations sociales supplémentaires.
Et la baisse de l’impôt sur les sociétés va continuer, sans aucune contrepartie en matière d’investissements ou de maintien des emplois... La presse économique a pu titrer en août que « les 37 groupes du CAC 40 qui ont publié leurs résultats du premier semestre ont dégagé un montant record de 57 milliards d’euros de profits. Non seulement la page de la crise est tournée, mais les performances de 2019 sont largement dépassées. Les plans de réorganisation mis en place ces deux dernières années portent leurs fruits ».
Mieux, les entreprises du CAC 40 ont distribué en dividendes 140 % de leurs profits et puiser dans la trésorerie (ou s’endetter) pour réussir un tel coup !

Les salaires en berne !

Côté salaires, le scénario est clair : toujours rien pour les fonctionnaires. Pour le privé, la rengaine est toujours la même : alors que l’inflation tourne à près de 2 % avec des augmentations de prix colossales de l’énergie et des matières premières, le gouvernement ne parle que des “rémunérations” (comprendre primes, souvent exonérées de cotisations sociales, intéressement,participation...) et jamais des salaires !

La dette, c’est pas le problème !

La politique menée par ce gouvernement est structurée autour d’un principe totalement absurde : il faudrait que l’Etat rembourse sa dette comme “un bon père de famille”. La comparaison est aussi bête que ceux qui l’annônent car le budget de l’Etat n’a rien à voir avec celui des ménages. Et, de toute manière, il n’est pas question d’être les éternelles victimes des politiques d’austérité pendant que d’autres s’en mettent plein les poches !

C’est ce que nous crierons le 5 octobre !

Retraites, dette, prix et salaires : la vérité !

- Retraites -

L’argument bidon de la démographie ! On nous le sert en boucle depuis des dizaines d’années : il y a de plus en plus de retraité-es et qui vivent plus longtemps. Ce qui serait donc “insoutenable”...
Un exemple récent : « Quand on constate que si on ne fait rien il n’y aura pas de retraite à échéance de 2030, 2035, 2040, il est normal que toutes les hypothèses pour sauver le régime de retraites soient sur la table » (Christophe Castaner le 9 juin 2021). Or, la seule question qui vaille est de regarder la part qu’il faudra consacrer aux retraites dans un “gâteau” (la richesse créée) qui aura, lui aussi, grossi.
Pas de chance, le COR publiait juste après son rapport : « Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon de la projection, c’est-à-dire 2070 ». Et dès 2030, cette part du “gâteau” baisserait...

A la Cour des comptes, on ne sait plus compter ?

Même tour de passe-passe dans un récent rapport de la Cour des Comptes : « Compte tenu de la démographie encore plus défavorable de la plupart des autres régimes de retraite, ce ratio n’est plus que de 1,1 en moyenne pour l’ensemble des régimes de retraite. Cela signifie qu’en moyenne, chaque actif finance la pension d’un retraité ». Problème : selon l’INSEE et autres statistiques, il y a aujourd’hui (fin 2019) :

  • 25.447.600 personnes qui occupent un emploi salarié (plus de 19,7 millions dans le privé et 5,8 millions dans le public) et 3.062.100 occupent un emploi non salarié.
  • sur la même année, il y avait 16,7 millions de retraité-es et au total 17,8 millions avec les droits “dérivés” tous régimes confondus (les pensions de réversion).

Macron en campagne !

« Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard… Et donc, l’âge de départ doit être plus tardif ». C’est ce qu’il a déclaré en rajoutant qu’il voulait mettre fin aux régimes spéciaux, histoire de trouver un sujet de campagne pour la présidentielle, de capter un électorat de droite et d’apparaître comme le défenseur de “l’égalité” !
Non seulement, il n’y a pas de problème de financement mais la bonne question à poser est de parvenir à une autre répartition des richesses. En effet, s’il n’y a pas de problème de financement c’est en partie à cause des multiples réformes. Notamment celles qui ont mis fin à l’indexation des retraites sur les salaires (1987 et 1993). En indexant leur évolution sur les prix, avec une pension nette moyenne de 1 546 euros par mois, un retraité perçoit aujourd’hui 63,8 % de ce que gagne un actif (2 439 euros de revenu d’activité net moyen). Ce ratio ne sera plus que 59 % dès 2030, et entre 39,6 % et 45,7 % en 2070.

- La dette -

C’est le nouveau hochet à la mode du gouvernement : « Nos compatriotes se demandent si nous allons laisser à nos enfants, à nos petits-enfants, la charge de cette dette, la charge du remboursement, la charge des intérêts... » (Bruno Le Maire au Sénat en mars 2021). L’argument est du même niveau que le précédent !
Déjà, comparer l’Etat aux parents d’une famille n’a aucun sens. Ces derniers peuvent effectivement laisser une dette lors de leur décès.
Mais l’Etat, lui, fait ce que les économistes appellent “faire rouler sa dette”. En clair, il réemprunte chaque année pour rembourser des dettes sur des durées de 10, 20,30 ans et plus. Et ainsi de suite...
D’ailleurs, les investisseurs n’attendent pas la fin des prêts qu’ils ont consentis pour prêter de nouveau comme le ferait une banque aux parents de la même famille, pour un crédit auto ou immobilier. Pour les investisseurs, c’est un placement. On parle du coup d’une dette perpétuelle”.
De fait, c’est un faux problème qui permet au gouvernement de justifier qu’il ne peut pas augmenter les impôts (sous-entendu ceux des plus riches...). Lors du grand débat, les chiffres faisaient ressortir que les intérêts de la dette coûtaient 37 euros pour 1000 euros de dépenses publiques. Pas de quoi fouetter un chat ! D’ailleurs, pour faire passer la dette publique de 120 à 100 % du PIB, il faudrait 186 ans (avec une croissance de 2 % par an) !

- Prix, salaires -

Si l’inflation officielle est à 1,9 % par an, les prix concernés frappent plus durement les petits revenus car ce sont des charges dites incompressibles. Il en est ainsi de l’énergie (gaz, pétrole, électricité). Idem pour les dépenses alimentaires...
Face à cette situation, le gouvernement en appelle au MEDEF pour qu’il développe intéressement et participation, donnant lui-même l’exemple avec les primes “Macron” ou prime “Covid”. Une stratégie pénalisante pour le pouvoir d’achat (avec des “One shot” à répétition) et des sommes qui, la plupart du temps, ne sont pas assujetties à l’impôt ou sont exonérées de cotisations sociales. Ou les deux ! De ce fait, les finances publiques et les régimes de Sécurité sociale font aussi les frais de cette politique.
Et les “premiers de corvée”, des femmes très majoritairement, attendent toujours que le gouvernement passe aux actes. Excepté le Ségur de la Santé, il ne s’est rien passé pour les plus bas salaires !