Déclaration préalable SUD du CSE de la DOGSE du mois de Mars 2023

Déclaration préalable SUD du CSE de la DOGSE du mois de Mars 2023

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du CSE de la DOGSE,
Le comportement du gouvernement, appuyé par le MEDEF, qui s’obstine à imposer en force une réforme des retraites injuste, n’est pas sans nous rappeler la similitude des méthodes employées par la direction d’ORANGE et de la DO GSE vis-à-vis des représentants du personnel et collègues, en ignorant nos alertes et recommandations.
Nous dénonçons :

• 669 suppressions de postes chez Orange Business (OB, ex-OBS) sur le périmètre de la division Service Communication Entreprise (SCE). La direction d’Orange Business essaie de nous faire croire que cette réduction d’effectifs est inévitable, mais évidemment ce n’est que pure excuse pour continuer à engranger des profits sur le dos des travailleurs. Il est inacceptable qu’une filiale comme Orange Business pense qu’elle puisse impunément supprimer des emplois pour maintenir son taux de rentabilité. Les travailleurs ne sont qu’une variable pour ces financiers, pour nos dirigeants, ce qui compte plus que tout, c’est le profit.

• La mise en place d’Ancrage Réseau Intervention où ARI (vous savez ...un ami qui vous veut du bien !) avec sur la DO GSE, 36 collègues qui changeraient d’activité, et 17 autres qui seraient à repositionner. Quel euphémisme ! Ce projet, présenté en comité central d’entreprise le mois dernier et décliné localement dans le CSE DTSI vise surtout à faire
des économies. 400 millions d’Euros : tel est le montant annoncé dans le dossier CSEC, quand, comment, mystère... Ce sera certainement encore 400 millions au détriment de la santé et des conditions de travail des salariés. Cette réorganisation est selon la Direction Orange « totalement indolore pour 95,5% des salariés concernés » Indolore oui, à J+1, mais dans quelques mois qu’en sera-t-il ?

• Les projets d’arrêts exploitation des boutiques en les filialisant avec la GDT et qui représenteraient entre 270 et 325 suppressions de postes en 4 ans.

SUD ne croit plus aux discours de l’entreprise, en plus de l’impact de cette réorganisation. Nous savons d’ores et déjà que le plan schéma directeur immobilier, les mutualisations, les regroupements d’activités et l’élargissement des périmètres imposeront des changements de sites de travail.
Nous nous demandons aussi comment Orange peut élaborer une réorganisation de cette envergure en refusant de partager avec les élus le bilan sur les expériences passées. Beaucoup trop de questions sur l’organisation future du travail perdurent. Il est inacceptable qu’une telle transformation se fasse sans aucun respect pour les salariés qui vont la subir !

Les restructurations et filialisations s’intensifient depuis l’arrivée de Chrystelle HEYDEMANN avec sa stratégie « Lead the futur » stratégie purement financière au profit des actionnaires et au détriment de nos collègues et qui ne les a pas rassuré sur leur devenir, ni sur les moyens humains qui seront déployés. Un exercice solitaire mais pas salutaire du tout. Miroir, mon beau miroir...

Aujourd’hui, la délégation SUD se refuse d’assister à ce CSE dans un contexte de conflit social et où, dans cette instance, les dés sont déjà jetés. Car à quoi bon s’épuiser à vous alerter, ou bien tout simplement trouver des informations sur l’avenir de nos collègues... puisque même les expertises diligentées par nos soins et contradictoires à vos projets ne nous apportent rien tellement vous êtes hermétiques à nos interrogations légitimes.

Avec une réduction de 8% des effectifs sur la DOGSE, part variable d’ajustement sur votre course effrénée aux économies, réduction génératrice de désordre justifiant des réajustements sur les méthodes de travail avec des réorganisations faites dans l’urgence vous en demandez toujours plus sans rien donner de plus, en contrepartie, à nos collègues.

On le voit aujourd’hui avec les astreintes des techniciens RS des UI que vous présentez lors de ce CSE sans aucune consultation préalable avec les OS. Tout comme ce projet ARI que vous refusez, lui, de nous présenter alors qu’il aura un fort impact humain et organisationnel ; quoi que vous en pensiez.

Il est également inutile de vous rappeler que SUD est CONTRE tous vos projets d’arrêt d’exploitation des boutiques sur la DOGSE, qui vont mettre à mal la santé physique et morale de nos collègues et créeront un stress permanent générateur de RPS pour ceux qui attendront leur prochain tour !
Ne soyons pas dupes sur le résultat obtenu lors de ce premier dépouillement puisqu’il était le plus facile avec des bassins d’emploi situés à proximité offrant, puisque la nappe est pleine, pour l’instant, quelques facilités pour accueillir le personnel desdites boutiques. Or, tout comme pour l’eau, les nappes ne seront pas inépuisables et à un moment donné il sera bien délicat d’en remonter encore quelques emplois.
Vous avez dit 2026 ??
De plus, quel toupet ou quelle audace de voir des dirigeants de l’AD faire du prosélytisme pour les GDT au sein de certaines boutiques du sud en expliquant que leurs boutiques ne seraient pas retenues, sans aucune véritable raison valable, comme « boutiques EXPERIENCE » ; alors qu’il nous avait été promis, juré craché, que l’éventuel recours à la GDT ne se ferait qu’en 4ème position sur le choix des conseiller(e)s et, encore, réservé à des situations particulières.
Pire aussi de voir, encore et toujours, des commerciaux de la GDT se pointer dans des nos boutiques, narguer nos collègues en affirmant que nos boutiques deviendront les leurs...comme à THONON tout récemment.
Et pourtant là aussi promesse avait été faite que, de nouveau juré craché, cela ne se reproduirait plus ! de qui se moque-t-on ? des salarié(e)s ? des organisations syndicales ? nous pensons malheureusement que c’est beaucoup des deux !
Que penser de ce subterfuge, que vous nommez joliment CQPT (certificat de qualification professionnelle des télécommunications), par lequel vous recruter des conseillers clients alors qu’en fait cela ne sert qu’à former les futurs effectifs de la GDT ! les salariés forment leurs remplaçants, quelle hérésie !!

Et, pour finir le chapitre des AD, comment expliquer, sans en rire, que vous proposiez des postes de reclassement sur les boutiques à des salarié(e)s en inaptitude dans leurs propres
services sur d’autres unités ! Eh bien si, finalement nous allons en rire !

Que dire, enfin, des NAO maigre satisfécit sur une inflation galopante qui ne couvrira en rien la frénésie des marchés et qui renforcera encore plus une précarité qu’au contraire on aurait voulu voir disparaitre. L’accord proposé n’est que de 4,8% au global, loin de compenser la perte du pouvoir d’achat accentué par les DU des précédentes années, et bien loin de l’inflation actuelle de 6%.
Les mieux lotis auront 4,8% d’augmentation, certains auront 2% seulement. De plus, comme l’an dernier, l’entreprise nous a fait le coup du chantage en menaçant de baisser ce taux à 4,5% et de modifier la répartition budgétaire des augmentations si l’accord n’était pas signé.
SUD ne peut pas accepter de telles propositions, elles ne prennent pas en compte les besoins réels des salariés et ne permettent pas de rattraper le retard pris ces dernières années.
Orange doit tenir compte des attentes des salariés et cesser de faire passer les intérêts des financiers au détriment de ceux de ses employés.
Il vous était donné la possibilité de redonner un peu d’espoir à des personnes qui, il y a de cela quelque temps et une pandémie passée par là, se sont pliées en quatre pour faire honneur et valoriser la marque Orange. Or la mémoire est comme le temps et les promesses, si on ne la sollicite pas constamment elle efface les paroles et les actes et nous laisse dans un grand désarroi lorsqu’il faut faire les comptes.
Triste, insuffisant et désolant constat !

Pour conclure, la grande question pour nos collègues de tous les sites de la DOGSE est : A qui le tour ?

Avec ce mépris que vous nous portez NOUS, organisation syndicale SUD, vous apportons notre réponse par notre retrait immédiat de cette instance pour les 3 jours à venir.