Flash Sud : le bulletin d’informations aux salariés UPRO

• Mais à l’eau quoi !
• Etre cash pour faire du cash.
• La valse au COMEX continue.
• Clash off Clans.
• Orange Business.
• Citation du mois.
• Quand la proximité s’éloigne.
• Dis c’est quand qu’on recrute ?
• Planète UPRO.
• On aurait pu vous en parler.

Non mais à l’eau quoi

Eau secours ! Les difficultés d’approvisionnement en eau potable dans des centaines de communes en août dernier et la bataille autour de la « mégabassine » de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ne sont peut-être qu’un avant-goût de l’avenir. Dans un contexte de raréfaction de l’eau, agriculteurs, industriels ou particuliers doivent composer avec un gâteau dont la taille rétrécit, sans spolier les milieux aquatiques. La directrice de recherches au CNRS Agathe Euzen, spécialiste des usages de l’eau, explique que le captage de l’eau pour les intérêts de certains usagers, à l’oeuvre dans la construction de ces retenues, notamment celle décriée dans les Deux-Sèvres, n’est pas viable dans un monde de pénurie. Mais dites-moi une « mégabassine » c’est quoi ? En fait on creuse un genre de lac qui va faire entre 8 et 18 ha (qui peuvent contenir jusqu’à l’équivalent de 250 piscines olympiques) et qui va pomper l’eau dans les nappes phréatiques l’hiver pour avoir de l’eau l’été. L’eau stockée dans les nappes phréatiques au frais se retrouve finalement stockée en surface exposée à la chaleur. Ces mégabassines sont financées à 70% par de l’argent public. Elles vont surtout servir à des cultures qui nécessitent beaucoup d’eau comme le maïs, très souvent vendu au niveau mondial. La sobriété voulue par le gouvernement (mais ne s’agit-il pas là d’un simple affichage ?) doit être un moyen de pallier la pénurie d’eau à long terme et de faire évoluer les pratiques pour diminuer les prélèvements. La question de l’eau doit être intégrée dans tous les systèmes actuels de réglementation en matière d’urbanisme et d’aménagement des territoires. Car on ne peut se satisfaire de quelques initiatives individuelles vertueuses.

Etre cash pour faire du cash :

nous ferons « mieux avec moins », tel pourrait être le slogan après la présentation du nouveau plan stratégique « lead the future », il y a déjà quelques semaines, par notre Directrice Générale, Christel Heydemann. Si on résume la stratégie, voici ce qu’on peut dire : Orange compte se recentrer sur les infrastructures de réseaux, en réduisant ses investissements de 18 à 15% du chiffre d’affaires et ses coûts de 600M€ supplémentaires sur les 2 ans du plan ! Comprendre aussi que les moins se feront (voir plus bas) en supprimant du personnel. Le totem d’immunité acquis grâce à la présence de nos collègues fonctionnaires dans le groupe semble se lézarder de jours en jours et rapidement ne suffira plus à protéger les emplois dans le Groupe.

La valse au COMEX continue :

Fabienne Dulac partie, Jean Francois Fallacher est maintenant aux commandes d’Orange France. Après Polytechnique, il a dans la foulée rejoins le Groupe début des années 90. Nous avons soumis son nom au Lombardroscope qui a procédé à une interrogation des archives, et sur le scan des 20 dernières années, nous ne constatons pas dans Orange France-Télécom, qu’il ait eu un comportement douteux, bizarre, ou chelou pendant les années de plomb que nous avions subi (en tout cas ceci n’apparaît pas). Donc cela semble plutôt favorable de ce côté-là en tout cas. Mais l’arrivée de Jean Francois Fallacher en provenance d’Orange Espagne peut aussi éveiller certaines craintes. Lors de son aventure ibérique, un plan social a réduit les effectifs d’environ 15%. Sa feuille de route l’attends sur le bureau de Christelle Heydemann Espérons qu’elle ne soit pas le copier-coller de celle à l’époque récupérée en Espagne

Clash off Clans :

Depuis le premier avril le prix du dégroupage, le loyer que Bouygues Télécom, Free et SFR doivent payer chaque mois à Orange pour avoir le droit d’utiliser le réseau cuivre est passé de 9,65 euro par mois à 10.04 euros. C’est un succès pour Orange qui avait entamé un bras de fer juridique avec l’autorité de régulation des télécoms pour obtenir une hausse de ce tarif du dégroupage. Dans une récente audition au Sénat, Xavier Niel n’avait pas assez de mots durs pour dénoncer la "rente de situation" que constituerait le tarif du dégroupage perçu par l’opérateur historique. L’ARCEP le gendarme des télécoms est accusé d’être de mèche avec Orange, un comble !

Orange Business :

nous vous en parlions dans le flash du mois dernier. Au cours d’une interview télévisée Jacques Aschenbroich, le Président du conseil d’administration d’Orange avait annoncé brut de pomme que les profits futurs passeront inévitablement par des réductions de personnel. Mais de là à imaginer que de la parole aux actes s’écoulerait si peu de temps, ça nous ne pouvions l’imaginer. La Direction entend mettre sur la table des négociations une rupture conventionnelle collective portant sur 700 postes chez Orange Business. Les chances de trouver un accord avec les syndicats sont faibles, ce qui augure d’un futur plan de départs volontaires. C’est une première en France et sans doute annonciateur de prochaines décisions similaires dans d’autres entités.

Citation du mois :

« les raseurs parlent d’eux, les bavards parlent des autres et les gens intelligents vous parlent de vous. »
Marcel Pagnol écrivain. Chauffe Marcel !

Quand la proximité s’éloigne :

Sans pour autant tomber dans le « c’était mieux avant », parfois, mais souvent avec la boite un petit retour en arrière sur la prise de certaines décisions n’est pas superflu. Comme en 2010 où 200 recrutements dans la filière RH (principalement des RH dits de proximité) avaient constitué un levier majeur du contrat social. Si “le maintien d’un niveau fort de proximité était le principe directeur de la gestion prévisionnelle de l’emploi des RRH en 2020 (un plan d’action complémentaire avait été mis en place “pour améliorer l’expérience salariés en donnant aux équipes RH en proximité les moyens de mieux se centrer sur les missions d’accompagnement individuel et collectif”). C’est beau c’est fin ça se mange sans fin… On pourrait en rire, mais non. Les dernières réorganisations et la dernière en date pour ARI témoignent du revirement sidérant de la Direction. Pour rappel et exemple sur la DOR Ouest un-e seul-e RH de proximité nous sera « dédié-e ». J’ai mal à ma proximité. Autre fait surprenant, quand la boite implore les bienfaits du collectif quand d’un autre coté, elle éclate les équipes sur plusieurs sites distants de centaines de kilomètres…La proximité de nos RH était un vrai plus, en disparaissant nous ne pouvons que déplorer les futurs effets de bord.

Dis c’est quand qu’on recrute ? :

La Direction a communiqué les chiffres des départs en TPS. Au 1er janvier 2023, on comptabilise 7 622 entrées TPS dont 98 % sont réalisés sur l’effectif de la maison mère Orange SA. La Direction précise qu’elle est en cours d’évaluation des incidences et en réflexion sur les adaptations des dispositifs d’accompagnement des salariés. Hors départs en retraite, une estimation des sorties effectives des salariés en TPS. Sur la période 2023-2028, on estime que le pic de départ en 2023 représente -35 % des effectifs (environ 3 600 départs) puis de -15 % à -20 % (entre 1 500 et 2 000 départs) les 4 années suivantes. Côté recrutement, 2 483 embauches ont été réalisées sur 2022, 21 % sur le périmètre de la maison mère Orange SA et 79 % sur les filiales du Groupe dont les principaux bénéficiaires sont Orange Business (un paradoxe puisqu’il faut maintenant faire du moins), Orange Cyberdéfense et la GDT.
Il est donc urgent de ne pas attendre car pour ceux qui restent, il ne s’agirait pas de boire le calice jusqu’à la lie

Planète UPRO :

Les camions Demepool commencent à stationner sur nos sites. Les cartons se remplissent, les invitations pour les pots de départs fleurissent. Le mercato estival est lancé, certains ont déjà trouvé, ils partent déjà, d’autres attendent de trouver le job qui fait rêver et d’autres n’auront pas le choix : ils iront ou on leur dira d’aller. Si coté UCI le casting est déjà connu, coté des DOR (Direction opérationnelle réseau) Ouest il se fait attendre car la recherche de la perle rare est toujours en cours. Beaucoup d’interrogations subsistent, principalement sur la localisation des futurs nouveaux services. Car si pour le moment la boite, la main sur le coeur promet que les transferts se feront sans changements de sites, nous savons pertinemment que rapidement dans l’optique de sa rationalisation des sites tertiaires et de la fameuse préservation du collectif beaucoup de collègues devront déménager.

On aurait pu vous en parler :

Les NAO sont maintenant derrière nous. Pour certains la mise en paie aura lieu en avril. La DG Orange nous impose une austérité salariale avec des augmentations inférieures à l’inflation ! Pendant toute cette négo SUD est resté sur sa ligne de conduite : des augmentations équitables pour tous. Priorité aux augmentations collectives avec un montant égalitaire fixe. Priorité aux petits salaires. Priorité aux 18300 salariés non promus depuis plus de 10 ans. Priorité à l’égalité professionnelle Même si SUD n’a pas signé cet accord, notre syndicat a été moteur sur cette négociation, nombre de mesures sont marquées de l’influence de SUD.

Vos élus :

Sylvie Billaud-Manas, Vincent Bourbigou, Julien Crété, Pascal Duchartre, Stéphane Feutren

Retrouvez-nous sur le Plazza SUD

https://plazza.orange.com/groups/sud-au-cse-dtsi